En décembre 1990, le Cameroun renoue officiellement avec le multipartisme, avec l’adoption par l’Assemblée nationale puis la promulgation par le chef de l’Etat de la série des textes régissant les droits et libertés.
Depuis qu’en février 1991 les premiers partis politiques sous l’ère du libéralisme ainsi ouverte sont légalisés, quelque 300 formations politiques se sont créées au Cameroun. Un regard rétrospectif sur les 25 années écoulées indique que l’avancement de la démocratie dans notre pays est loin d’avoir été un long fleuve tranquille.
Au départ, le Cameroun connaît les fameuses « années de braises », marquées notamment par la revendication d’une « conférence nationale souveraine » par les nouvelles formations politiques regroupées au sein de la Coordination des partis politiques et des associations. A cette demande de dialogue, le chef de l’Etat, Paul Biya répond par l’organisation d’une « rencontre tripartite ».
En application des conclusions de ces assises tenues au palais des Congrès de Yaoundé du 30 octobre au 15 novembre 1991, entre le parti au pouvoir, l’opposition et la société civile, les toutes premières élections législatives depuis 1964 avec plusieurs partis politiques sont organisées le 1er mars 1992.
Depuis la restauration du pluralisme au Cameroun, les diverses compétitions électorales organisées à intervalle régulier ont connu la participation de plusieurs formations politiques aux côtés du parti au pouvoir, le RDPC.
Hormis les quatre élections présidentielles (1992, 1997, 2004, 2011) toutes remportées par le président Paul Biya, les trois élections législatives et municipales, de même que la première élection sénatoriale d’avril 2013, organisées jusqu’ici, ont permis à un certain nombre de partis politiques de l’opposition d’être représentés à l’Assemblée nationale, au Sénat et/ou dans les conseils municipaux.
Le Cameroun dispose aujourd’hui d’un Parlement multicolore, avec sept partis politiques représentés à l’Assemblée nationale et six au Sénat. Il ne s’agit aucunement d’un fait du hasard. Depuis son accession à la magistrature suprême, et notamment avec les textes fondateurs de décembre 1990, le président de la République, Paul Biya a engagé, avec constance et détermination, la modernisation du système électoral camerounais. Sans relâche, il a œuvré en vue de l’ancrage d’une culture démocratique dans les mœurs politiques, avec à cœur de maintenir l’harmonie entre les citoyens sans distinction de chapelle politique.
D’où le concept de « démocratie apaisée » qu’il n’a de cesse de prôner et d’implémenter, afin que ses concitoyens aient en partage les valeurs de tolérance, de saine concurrence et de cohabitation pacifique.