Cinq ans après la dernière campagne, l’identification des abonnés du téléphone est relancée sous fond de défis sécuritaires.
Sur très hautes instructions du Chef de l’Etat, trois réunions se sont succédé depuis quelques jours au ministère des Postes et Télécommunications regroupant les représentants de la tutelle, ceux de l’Agence de Régulation des télécommunications art , les responsables des forces de sécurité et ceux des différents opérateurs de la téléphonie au Cameroun.
Ce jeudi, 13 aout 2015, une quatrième rencontre était annoncée au siège de l’art. Le menu de ces assises tourne autour de la relance du processus d’identification des abonnés de téléphone en coordination avec les forces de sécurité.
L’objectif de cette démarche vise une meilleure localisation doublée d’une volonté de sécurisation des communications au Cameroun dans un contexte marqué d’une part, par la guerre contre le terrorisme et notamment le combat contre la secte islamiste Boko Haram et de l’autre part, par une commercialisation anarchique des puces pré activées. Un commerce de puces à la criée dénué de toutes exigences d’identification préalable des abonnés.
Régulation
Il est désormais question de mettre un terme à ce désordre qui a dû permettre aux forces négatives de Boko Haram de se procurer ces instruments de communication au moyen desquels ils ont pu commettre des attentats Kamikazes sur notre sol.
C’est du moins l’engagement des pouvoirs publics qui semblent attacher du prix à cette autre opération d’identification des abonnés de téléphone.
Face au silence plat observé par les différents acteurs de la téléphonie qui n’ont pas souhaité s’exprimer sans autorisation préalable du ministre en charge des Postes et Télécommunications auprès duquel notre tentative de le rencontrer s’est avérée infructueuse, le constat sur le terrain révèle une extrême timidité des opérations dans les services consacré à l’identification des usagers. L’heure est encore au nettoyage des fichiers a-t-on appris chez Nextel, Orange et Mtn.
Les pouvoirs publics annoncent une vaste campagne de communication autour du sujet dans les tous prochains jours. Une campagne qui va démarrer par un point de presse du ministre Jean Pierre Biyiti Bi Essam suivie de la diffusion des spots dans les médias.