Sam Severin Ango, le président du parti politique La Nationale est choqué par le silence des responsables du RDPC face aux actes d’agression commis par le maire de Biwong Bané contre un député. Il accuse les cadres de la localité comme Fame Ndongo de laisser prospérer la barbarie dans les rangs du parti au pouvoir.
Lorsqu’une Société ne peut plus réguler efficacement les rapports entre les humains qui peuplent son espace au point que la barbarie d’autrefois parvienne aujourd’hui à prendre le pas sur l’élégance et la bienséance, alors, cette société a atteint le stade suprême du pourrissement. Lorsque de surcroît la sauvagerie langagière et comportementale habite désormais des hommes dépositaires de l’autorité publique, et ce en toute impunité, disons que nous franchissons le cap de l’état de nature.
On est en pleine jungle finalement et cela nous commande de ne point nous taire, face à ce qui s’apparente à de l’incurie doublée d’un gros mépris envers non seulement, mais aussi et peut-être même surtout vis-à-vis du pouvoir d’État lui-même. Comment comprendre qu’après les tristes événements du 20 Mai dernier à Biwong Bané, où on a vu un Maire fracasser le visage d’un élu du peuple avec un objet contondant dans un élan d’une extrême violence, rien jusqu’à ce jour n’ait été entrepris pour interpeller Mr le Maire agresseur.
Minimalement, les hiérarques du RDPC dans le Sud, Jacques Fame Ndongo et Minette Libom Li Likeng, auraient dû déjà prendre des mesures de rétorsion à titre conservatoire pour neutraliser le sieur Angono Liboire, coupable de faits graves ayant entamé gravement l’image de marque de ce parti politique dans la région. D’autant que l’homme a déjà plusieurs fois échappé à une destitution, pour raisons liées à son incompétence, selon la majorité des conseillers municipaux. Et plusieurs fois par le passé, le sulfureux personnage à travers des tours de passe passe a toujours su passer entre les mailles, affirmant lui-même bénéficier de solides appuis.
L’agression sauvage envers le député est un acte de trop posé par le Maire de Biwong Bané et jamais on ne comprend pourquoi et comment ce dernier échappe généralement aux tribunaux, lui qui est très souvent enclins à ramener les gens en justice. C’est ce que nous appelons le DÉNI de justice au Sud, avec la complicité des OPJ, quelques magistrats et administrateurs véreux. Les services de police et de renseignements au Sud ne sont pas opérants ,tout se passe comme si on était définitivement dans le règne des plus forts, une sorte d’absence quasi totale de prise en compte des intérêts de justiciables.
Les Députés de la Nation, sont, plus que tous autres élus, en dehors du Chef de L’Etat, directement dépositaires de l’autorité de l’Etat et donc justifient de leur immunité. Une agression aussi grave qui ne suscite même pas en plus une indignation collective de l’ensemble des parlementaires, cela nous laisse croire que le pays est foutu complètement. Nous sommes en situation de perte de valeurs cardinales qui fondent un État moderne, respectueux de ses codes de conduite.
À cause d’une gouvernance alambiquée et complaisante, le Cameroun au cours des dernières élections et à la faveur du boycott lancé par certaines formations politiques, le pays a basculé entre les mains d’imposteurs aux commandes de certaines de nos collectivités.
Sam Severin Ango
Président de La Nationale