Opinions of Friday, 6 December 2024

Auteur: English Cameroon for a United Cameroon

'Le Cameroun est votre pays, ne laissez personne vous priver de vos droits fondamentaux'

Une révolte au Cameroun Une révolte au Cameroun

Chers frères et sœurs, Nous remercions Dieu, le donateur de toutes bonnes choses. Nous le remercions pour ce beau pays qu'est le Cameroun. Ce pays appartient à nous tous. Nous avons le devoir les uns envers les autres de sauver le pays de son état actuel de mauvaise gouvernance. Le Cameroun est dirigé comme un État policier tyrannique où nos droits sont bafoués et les citoyens sont traités comme des criminels avant leur procès. Mais si nous prenons au sérieux notre rôle de citoyens engagés à tous les niveaux, ceux qui sont responsables de la mauvaise situation prendront du recul. Ils commenceront à respecter nos droits et à gouverner le pays comme un État moderne.

N'oubliez jamais que le Cameroun est votre pays, c'est notre pays. Nous partageons ses privilèges et le devoir de défendre sa souveraineté contre les forces perturbatrices internes et externes. Cette souveraineté n’est pas une propriété incarnée par un seul individu ou un groupe de personnes. La souveraineté appartient à nous tous. Nous déléguons uniquement des aspects spécifiques de notre souveraineté aux élus dûment élus et à ceux dûment nommés par les élus. Par exemple, même si nous déléguons certains pouvoirs à un président élu, nous ne permettons pas à ce président de jouer le rôle de juge au tribunal, jugeant les personnes accusées de crimes. Nous ne nous attendons pas à ce que le président supprime le pouvoir des parlementaires que leur confère la constitution. Notre Constitution, aussi imparfaite soit-elle, respecte également les droits fondamentaux évidents protégés par la Déclaration universelle des droits de l'homme.

Aujourd'hui, nous souhaitons souligner les mesures audacieuses prises par certains de nos frères pour garantir que nous communiquons clairement au gouvernement actuel dirigé par le RDPC que le Cameroun appartient à nous tous et qu'il doit gouverner conformément à la constitution actuelle et à nos lois. Tout d’abord, nous soulignons la pression exercée par le parti CRM/MRC de M. Maurice Kamto sur ELECAM, qui a abouti à la réinscription des milliers d’électeurs précédemment identifiés pour être radiés des listes électorales. Deuxièmement, nous soulignons les efforts de l'hon. Cabral Libii concernant le bon déroulement du projet de loi budgétaire de l'année prochaine. Ces deux dirigeants sont des hommes politiques. Les membres de la société civile ont également un rôle important à jouer. Nous saluons ainsi également les efforts de M. Babissakana, l’expert financier dont l’analyse et l’appel à la retraite de M. Biya l’année prochaine ont retenu l’attention du public. Nous condamnons en outre le traitement brutal infligé à l'avocat Richard Tamfu par les tristement célèbres gendarmes. Nous terminons en nous rappelant encore une fois que le Cameroun est notre pays. Le Cameroun a besoin de nous pour le sortir d’une culture de torture, d’une gouvernance extrêmement mauvaise qui met en péril notre avenir et du mépris arrogant des lois établies pour assurer le bon fonctionnement de notre pays.

1. Sous la pression du CRM/MRC de M. Kamto, ELECAM aurait annulé sa décision de radier environ 120 000 électeurs des listes électorales en raison de « signatures biométriques défectueuses ».

1.1. La responsabilité de bien inscrire les électeurs et de mener des élections transparentes incombe à ELECAM. Cette organisation porte également la responsabilité d’améliorer l’éducation des électeurs et de lutter contre des décennies de perception négative des élections au Cameroun.

1.2. Lorsqu’ELECAM ne parvient pas à accomplir une, plusieurs ou toutes ces tâches dans la mesure requise, les citoyens regardent si cet échec se heurte à la même impunité qui caractérise aujourd’hui le Cameroun ou si quelqu’un se lève et exige des comptes.

1.3. Trois développements importants cette année ont indiqué que les Camerounais et ELECAM réagissent aux signes croissants selon lesquels une mauvaise gestion d'ELECAM ne sera plus tolérée. Les partis politiques ont mobilisé de nombreux Camerounais pour qu’ils abandonnent l’apathie des électeurs et s’inscrivent sur les listes électorales. Le total de 755 000 nouveaux électeurs inscrits cette année constitue une indication claire de cette dynamique changeante. Certains partis d'opposition et acteurs de la société civile ont exigé la publication du fichier électoral comme l'exige la loi. Grâce à cet exercice, il a été découvert que dans de nombreuses régions des régions du Centre et de l'Ouest, des électeurs étaient radiés des listes électorales pour des signatures biométriques défectueuses, au lieu de chercher des moyens de remédier aux problèmes soulevés. Il convient également de noter que le processus électoral lui-même n'est pas encore biométrique et repose sur une identification appropriée pour voter. Le parti CRM/MRC de M. Kamto a été à l’origine de la demande de réintégration de ces électeurs. Cet appel a été soutenu par d'autres organisations de la société civile, y compris la Coalition of Cameroon Federalist Groups and Activists.

1.4. Sur la base de divers rapports et d'un message de M. Kamto du 27 novembre 2024, il a été rapporté qu'ELECAM aurait décidé de rétablir les noms des électeurs qui devaient être exclus. Cela signifie qu’après l’établissement des listes électorales, il y aura encore près de 8 millions d’électeurs inscrits avant la réouverture de la période d’inscription en janvier 2025.

1.5. La pression exercée sur ELECAM pour qu'elle fasse ce qu'il faut et la réponse positive d'ELECAM démontrent que le Cameroun nous appartient, à nous les citoyens. Les institutions que nous mettons en place sont là pour nous servir. Lorsqu’ils ne fonctionnent pas comme ils ont été conçus, il est de notre devoir d’exiger qu’ils corrigent leurs erreurs et qu’ils se concentrent sur la bonne chose à faire. Cette pression doit être cohérente, respectueuse, mais clairement destinée à défendre l’esprit du bon Etat de droit. Nous remercions donc tous ceux qui ont contribué à la pression qui a conduit à cette réaction positive et nous remercions ELECAM d'avoir reconnu qu'ils doivent aux gens de les écouter et de faire ce qu'il faut. À l’approche de l’année électorale 2025, nous devrions tous prêter une attention particulière à toutes les activités d’ELECAM.

2. Grâce aux efforts de l'hon. Cabral Libii, des lacunes ont été révélées dans la procédure de présentation, de défense, de débat et de vote du prochain projet de loi budgétaire. Le gouvernement doit corriger ces lacunes plutôt que de faire preuve d’arrogance et de répression.

2.1. Le parlement de l’Afrique francophone se contente d’approuver les projets de loi du Président et ces projets de loi deviennent des lois. Cette caractéristique culturelle a encouragé de nombreux présidents à considérer le pouvoir législatif comme un simple outil entre leurs mains, à utiliser en cas de besoin.

2.2. La majorité obèse du RDPC au Parlement porte ce rôle servile du Parlement à un autre niveau. En outre, étant donné que M. Biya, largement détaché, a amené différents ministères de son gouvernement à agir sans coordination, il est difficile de coordonner un document complexe tel qu'un projet de loi budgétaire qui devrait démontrer une bonne comptabilité. En outre, le dysfonctionnement du gouvernement de pilote automatique de M. Biya signifie que son gouvernement s’appuie dans une large mesure sur le budget de l’année précédente pour élaborer un budget sans imagination pour l’année suivante. Les problèmes importants auxquels le pays est confronté ne peuvent être résolus par une telle répétition des budgets précédents avec des ajustements marginaux.

2.3. Malgré l'absence d'une opposition assez importante au Parlement, quelques parlementaires peuvent attirer l'attention sur ce gouvernement dysfonctionnel d'un président de 91 ans qui ne participe plus activement à la coordination des activités de son gouvernement. S’il y a une chose qui intéresse ce gouvernement, c’est le budget et la projection d’un semblant de gouvernement fonctionnel auprès des prêteurs du Cameroun.

2.4. Dans ce contexte, nous devrions reconnaître les efforts de l'hon. Cabral Libii qui a attiré l'attention sur le fait que ce gouvernement ne respecte même pas les règles établies par sa propre majorité parlementaire au fil des années. L'hon. Libii s'est adressé à la presse et son groupe parlementaire a réalisé des vidéos d'eux protestant contre la procédure au Parlement. Que ce soit l’approche la plus efficace n’est pas notre préoccupation centrale ici ; nous sommes heureux que les Camerounais soient invités à prêter attention à la manière dont le budget doit être présenté, défendu, débattu et voté. Nous pensons que les prêteurs camerounais surveillent attentivement la situation.

2.5. Tout comme l'hon. Joseph Wirba a attiré l'attention sur le conflit largement ignoré dans l'ancien Cameroun du Sud. Libii et tous les autres députés qui se soucient du Camerounais ordinaire peuvent mettre en lumière la détérioration rapide du système de gouvernance au Cameroun.

3. M. Babissakana, un expert en finances et en gestion de projets basé à Yaoundé, a appelé M. Biya à ne pas se présenter aux élections en 2025, justifiant son appel par une analyse économique approfondie qui rend compte de la tendance à la baisse de l'économie camerounaise. dans les dernières années du leadership de M. Biya.

3.1. Un paysage politique compétitif est apparu au Cameroun et le RDPC risque d’imploser s’il ne prend pas les bonnes mesures avant l’élection présidentielle de 2025.

3.2. Malgré les résultats officiels frauduleux de l’élection présidentielle de 2018 publiés par ELECAM, même les dirigeants du RDPC savent bien que M. Biya n’a pas obtenu 50 % lors de cette élection. Il est même possible que M. Kamto ait battu de peu M. Biya.

3.3. Mais les choses ont changé depuis. L’attrait politique de M. Biya s’est détérioré pour deux raisons. Premièrement, les gens ont été choqués par l'incapacité d'ELECAM à prouver que leurs résultats étaient analytiquement basés sur les résultats de tous les bureaux de vote du pays. Ils ont vu que le président était devenu vainqueur grâce à la fraude et que lui et ses amis étaient complices de ce stratagème. Deuxièmement, une proportion croissante de ceux qui ont voté pour M. Biya en 2018 estiment désormais que M. Biya doit prendre sa retraite. Il est difficile d’imaginer que M. Biya ait gagné de nouveaux partisans parmi ceux qui ont voté contre lui en 2018. Il occupe donc une position historiquement faible à l’approche de l’année électorale.

3.4. Ce point est démontré sereinement par un expert en finances et en gestion de projets, M. Babissakana, qui appelle M. Biya à prendre sa retraite. Il justifie son appel au départ à la retraite de M. Biya par une analyse économique approfondie qui expose l’idée d’un Cameroun émergeant comme pays à revenu intermédiaire en 2035 comme un slogan vide de sens. De manière plus réaliste, il propose qu’un changement de leadership devrait apporter un dynamisme et des réformes qui devraient viser 2050 pour l’émergence du Cameroun en tant que pays à revenu intermédiaire.

3.5. M. Babissakana écrit du point de vue d'un sympathisant du RDPC et d'un admirateur de M. Biya. Le ton est décidément différent du nôtre, adeptes idéologiques de Ndeh Ntumazah et d’Um Nyobe qui voient dans le RDPC la continuation du projet colonial français de Louis Paul Aujoulat pour le Cameroun. Mais il est encourageant de constater que les sympathisants du RDPC s'inquiètent de remporter des élections compétitives de manière équitable et d'utiliser cette victoire pour transformer le Cameroun en un pays à revenu intermédiaire. Nous, sur cette plateforme, ne croyons pas au mythe d’un parti national ; nous voulons voir de la concurrence. Plus le RDPC devient compétitif, plus les principaux candidats de l'opposition travailleront sur leur offre politique aux Camerounais. Et pour l’instant, le RDPC a deux options: compter sur sa fraude électorale habituelle ou rendre son parti plus compétitif avec un nouveau chef de parti. L'opinion publique privilégie un anglophone ou un nordiste. Il est dans le meilleur intérêt du RDPC d’écouter les conseils tels que ceux proposés par M. Babissakana. L’opposition commettrait une erreur en ne lisant pas également attentivement son analyse économique. Nous ne pouvons pas rendre justice ici pour souligner l’importance des analyses quantitatives qu’il propose. Nous y reviendrons à l'avenir.

4. En agressant brutalement Me Richard Tamfu qui tentait d'aider son client, les gendarmes de Douala ont démontré une fois de plus que la torture fait partie de leur formation et de leur culture. Parmi les agents chargés de l'application des lois qui entrent en contact direct avec les citoyens, les gendarmes sont les pires et l'élimination totale de cette force dans la nouvelle Fédération camerounaise sera justifiée, du moins dans l'ancien Cameroun méridional.

4.1. La semaine dernière, nous avons soutenu que la nation camerounaise est née dans la torture et respire aujourd’hui la torture. Si le Cameroun appartient à nous tous, et si nous reconnaissons que la torture ne peut pas faire partie de la société d’un peuple libre comme nous aspirons à l’être, nous devons sans cesse nous demander comment nous libérer de cette culture de la torture et de la barbarie.

4.2. La torture est le fait d'infliger une douleur ou une souffrance physique ou mentale indicible à une personne pour atteindre des objectifs spécifiques. C’est incompatible avec le droit international humanitaire et l’esprit de liberté inhérent à notre contrat social. Nous nous devons mutuellement un état de liberté dans la société. Si notre souveraineté appartient à nous tous, et si nous comprenons que le gouvernement que nous établissons par le biais d'élections démocratiques constitutionnelles doit toujours refléter le fait que sa source de pouvoir est le peuple, alors nos principes de punition ne doivent pas être tels qu'ils puissent aller à l'encontre de nos principes fondamentaux. humanité.

4.3. La torture, et la brutalité en général, sont pratiquées au Cameroun dans un esprit de peur et d'arrogance. Ces deux éléments reconnaissent que ceux qui nous gouvernent ne disposent pas de l’autorisation transparente appropriée de la volonté générale du peuple. De plus, les représentants élus sont élus en évitant la concurrence ou en modifiant les résultats d'élections concurrentielles. Il y a de l’arrogance parce qu’ils savent qu’ils ne doivent pas le pouvoir dont ils disposent à un mandat démocratique constitutionnel approprié ; ainsi, ils agissent avec arrogance à leur guise. Mais en même temps, ils craignent que nous puissions nous rebeller contre ce système tyrannique et nous libérer. Ainsi, ils veulent briser notre moral par la torture physique et mentale.

4.4. Mais Dieu merci, les gens se lèvent désormais et bravent toutes les difficultés. La semaine dernière, Me Richard Tamfu a subi des violences physiques de la part des gendarmes de Douala alors qu'il tentait d'intervenir lors d'une arrestation irrégulière de son client. N’est-ce pas une pure hypocrisie que de demander des enquêtes lorsque de telles choses se produisent ?

Pourquoi ne pouvons-nous pas reconnaître que telle est la culture de cet instrument de torture médiéval français appelé la gendarmerie ? Cette répression est la logique de l’État francophone, comme nous l’a prévenu le Dr Endeley. La logique de cette force de police appelée gendarmerie est qu'il y a une guerre à l'intérieur du pays et que le citoyen ordinaire est l'ennemi ; ils s'engagent avec ce citoyen comme on s'engagerait avec un combattant ennemi sur le terrain. Une chose est sûre, dans la nouvelle Fédération camerounaise, il n'y aura pas de gendarmerie dans l'ancien Cameroun du Sud, voire dans tout le Cameroun.

4.5. Nous sommes heureux d'apprendre que l'avocat Tamfu a été transporté à l'hôpital pour y être soigné et qu'il est maintenant de retour chez lui. La seule façon d’éliminer la torture et toutes les formes d’abus au Cameroun est de s’y opposer. Nous devons saluer le courage de ceux qui dénoncent les tortionnaires lorsqu’ils lancent des processus d’arrestation qui conduisent à la torture et à d’autres violations des droits des citoyens. Le Cameroun est votre pays. Vous pouvez l’empêcher d’être un État policier francophone sans se soucier des droits de l’homme et des protections constitutionnelles des citoyens.

Que Dieu vous bénisse. Et que Dieu bénisse cette Fédération camerounaise dans sa lutte contre l’anarchie, l’impunité, la mauvaise gouvernance et la culture cancéreuse de la torture. Nous vaincrons!