Il est 37 ème sur 54 pays africains dans le classement Mo Ibrahim 2016 qui vient d’être rendu public.
Le pays fait une marche en arrière entre 2011 et 2014. C'est un classement de plus qui n’honore pas le Cameroun : celui de la Fondation Mo Ibrahim 2016. Le pays a été classé 37è sur 54 Etats africains en 2014, année qui fait l’objet d’un rapport rendu public depuis le 3 octobre 2016. Ainsi, le Cameroun a obtenu un score de 45,9 sur 100 points possibles. 237online.com La moyenne générale en Afrique étant de 50,1 sur 100. Mo Ibrahim a noté ce qu’il appelle la « gouvernance globale ».
Cet indicateur comprend quatre items. D’abord : la sécurité et l’Etat de droit (42ème) qui, elle-même, englobe la redevabilité (34ème), la sécurité individuelle (38ème) et la sécurité nationale (37ème). Le second item est relatif à la participation à la vie politique et aux droits de l’homme. Le Cameroun est encore mal classé : 38ème sur 54. Idem pour les
droits. Sur la parité homme/femme, le pays est aussi mal noté : 33è en Afrique. Le troisième indicateur est celui du développement durable. Là encore, le Cameroun fait piètre figure avec une note de 41,6 sur 100, 30ème au classement général. Les sous-groupes de cet indicateur concernent la gestion publique (30ème), l’environnement des entreprises (36ème), les infrastructures (21ème, quand même !) et le secteur agricole (31ème). Le quatrième et dernier indicateur concerne le développement humain et le pays fait moins pâle figure avec une note moyenne 59,8 sur 100 (21ème). Ce sous-secteur inclut la protection sociale (26ème), la qualité du système éducatif (23ème) et celui relatif à la santé (19ème).
Mais il faut dire que le classement Mo Ibrahim de cette année 2016 montre clairement que le Cameroun, au plan général, a dégringolé. Car, le pays est parti d’une note de 47,1 sur 100 en 2011 à celle de 45,9 sur 100 en 2014. Pour la première fois cette année, l’Indice Ibrahim de la gouvernance en Afrique (IIAG) inclut les résultats d’enquêtes d’opinions publiques menées sur le terrain par Afrobaro mètre. Celles-ci permettent de mesurer la perception des citoyens africains sur la gouvernance de leur propre pays, apportant ainsi un éclairage complémentaire précieux aux résultats fournis par les évaluations d’experts et les données officielles.
Au cours de la dernière décennie, la gouvernance globale sur le continent a progressé en moyenne d’un point, avec 37 pays – correspondant à 70 % de la population du continent – ayant enregistré une amélioration. Cette tendance générale est essentiellement tirée par la progression marquée des catégories Développement humain et Participation et droits de l’Homme. La catégorie Développement économique durable a également enregistré une amélioration, mais à un rythme plus lent. Cette tendance positive contraste néanmoins avec la baisse importante et préoccupante observée dans la catégorie Sécurité et État de droit.
33 des 54 pays du continent – soit presque les deux tiers de la population du continent – enregistrent un recul dans cette catégorie depuis 2006, particulièrement net pour 15 d’entre eux. Ce glissement préoccupant, selon Mo Ibrahim, s’est aggravé récemment, près de la moitié des pays du continent enregistrant leur plus mauvais score dans cette catégorie depuis trois ans. Ces résultats sont dus à une dégradation significative des composantes Sécurité individuelle et Sécurité nationale, tandis que la composante « Redevabilité » est désormais celle qui enregistre le score le plus faible de tout l’Indice.