Accusée de jouer à celle qui donne des leçons depuis qu'elle est sortie du Cameroun pour s'installer au Canada, l'ancienne journaliste d'Equinoxe TV a décidé de répondre à ses détracteurs dans une tribune dans laquelle elle parle de son combat pour un Cameroun meilleur et de depuis quand elle a commencé ce combat au Cameroun.

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"À tous les gens qui n’arrêtent pas de dire: « tu parles déjà trop depuis que tu es sortie du Cameroun » je vous lis et je me demande si c’est de la mauvaise foi ou alors vous avez découvert mon existence seulement hier.
Renseignez-vous on vous dira que ce que je fais sur Facebook depuis mon départ:

1) je le faisais déjà avec force sur Facebook avant mon départ.

2) Alors que vous subissiez en silence, trop effrayés pour revendiquer quoique ce soit, je le faisais déjà pour moi (et pour vous) sur l’émission « Bonjour chez-vous » sur radio Équinoxe, sur « Disons tout » et « 10-12 le Zénith » à la télévision. Et là je ne vous parle que des émissions dans lesquelles j’ai été chroniqueuse et non pas présentatrice.

3) Mes reportages ont toujours été emprunt de cette même mission de dénonciation et de revendication (pour la recherche du changement ) qui m’anime depuis enfant. Mes Camarades de collège et de fac vous le diront mais surtout les fidèles de Equinoxe Tv vous le confirmeront.

4) mon engagement pour la défense des droits de la femme n’est pas né sur les réseaux sociaux. J’en parle depuis enfant et mes positions se sont affinées à l’université alors que les yeux s’ouvraient progressivement sur les souffrances des filles et mères de mon entourage.

5) C’est dans ce même élan qu’un groupe de jeunes femmes courageuses et moi-même sommes allées en zone anglophone, alors que la crise battait son plein pour faire une marche de revendication contre la tuerie des enfants et des femmes dans cette sale guerre…arrêtons nous là!

Pour dire, que la plupart de mes actions d’engagement ont été faites avant l’âge de 30 ans. J’étais à la fleur de l’âge, au top de ma jeunesse ; Exposée mais tenace pour la recherche d’un Cameroun meilleur. pendant ce temps la plupart d’entre vous, bien plus vieux que moi ( là je m’adresse aux hommes surtout) étaient enfermés dans votre petite zone de confort, trop effrayés pour dire quoique ce soit et prêts à subir en silence le poids d’une société particulièrement difficile.

Alors ne vous égarez plus à ouvrir vos grandes Gueules pour me dire n’importe quoi quand vous n’arrivez pas vous même à revendiquer pour le prix du pain et que vous n’avez même pas de carte d’électeurs pour faire valoir votre droit de citoyen.

LE CANADA N'A RIEN CHANGÉ À MA FAÇON DE DÉNONCER si oui, il m’a rendue plus subtile! Que je sois ici et vous là-bas ne change rien à la cherté de la vie ou la mal gouvernance au Cameroun alors réfléchissons dans ce sens là et agissons pour le changement au lieu de nous combattre à coups de réflexions rétrogrades et de frustration inutile.

Un chapeau ne se dit pas blanc, mais il était nécessaire que je remette les pendules à l’heure pour deux trois petits incapables qui pensent aimer le Cameroun plus que n’importe qui!"