Apparemment, les images macabres des chefs traditionnels de la Lekié ne seraient rien d'autre qu'une opération vengeance contre le Pr Maurice KAMTO suite à son hommage au Pr Mono NDJANA qui n'était qu'une restitution objective, pas arrangée, pas convenue, de son expérience personnelle des années où il a cotoyé le défunt.

Cette façon de vouloir IMPOSER aux gens une façon d'être et de penser m'interroge beaucoup, d'où ma question : ceux qui écriront demain la biographie du Pr Mono NDJANA, balaieront-ils toutes ces expressions, ces citations, ces prises de position qui ont terni l'image de cet intellectuel ? Dans ce cas, une telle biographie ne serait donc pas objective. Si nous ne sommes pas capables au Cameroun d'accepter la différence, d'accepter la contradiction, d'entendre d'autres avis, alors cette démocratie effective que nous appelons tous de nos vœux aura beaucoup de mal à s'installer face à des esprits aussi renfermés et conservateurs d'une façon de faire héritée de 41 ans d'éloges à un dictateur que tout accuse pourtant !

Ce que vit aujourd'hui le Pr KAMTO, je l'ai vécu et je le vis toujours, pour avoir osé dénoncer les basses manoeuvres de certains, j'ai fait face à une armée de conservateurs qui ont juré de me mettre à l'écart du MRC mais vous savez, j'ai depuis faite mienne cette belle citation que j'ai lue un jour sans savoir de qui elle est : "Quand on te met à l'écart, reste à l'écart car la dignité n'a pas de prix". Vous ne me verrez donc jamais aller supplier quiconque car contrairement à beaucoup, je ne cours pas derrière un poste, je ne me bagarre pas pour une position, si on m'appelle quelque part, c'est parce qu'on considère que j'ai de la valeur et que je peux servir à mon humble niveau. Avis donc à ceux qui croient être les faiseurs et défaiseurs de carrières, tout le monde n'est pas prêt à tout pour un siège quelque part. Ma dignité n'est, et ne sera jamais négociable.

Je constate que faire la politique au Cameroun est vraiment très compliqué. Le R va jusqu'à mettre en scène la mort d'un citoyen camerounais, pour l'empêcher d'accéder à la Magistrature suprême. Pour moi, le vice a été poussé au point d'aller fabriquer de fausses captures de mes publications pour tenter de justifier ma mise à l'écart du parti. Oui, la politique c'est violent, n'y entrez pas si vous n'avez pas les côtes solides. Rien ne vous sera épargné. Dès que vous commencerez à briller, votre lumière commencera à gêner et tout sera mis en oeuvre pour vous effacer. Par contre, laissez ceux qui veulent vous effacer LE FAIRE EUX-MÊMES, ne leur facilitez pas la tâche en partant le premier.

Le Pr Mono NDJANA est décédé et son œuvre reste, bonne ET mauvaise. Ça fait partie de son héritage.