Opinions of Sunday, 27 March 2016

Auteur: Géraldine Ivaha

Le RDPC peut-il se renouveler au sommet?

Lancé en 1985, le RDPC a célébré jeudi dernier, 24 mars, son 31 ème anniversaire. A quand le rajeunissement des instances gouvernantes?

Après le renouvellement des organes de base du Rassemblement Démocratique du Peuple Camerounais (RDPC), le quotidien Le Messager soulève la question suivante: «A quand donc le renouvellement par le sommet?».

Dans sa publication du jeudi 24 mars 2016, par ailleurs date du 31 ème anniversaire du parti de la flamme, le journal estime que le bureau politique, «chargé d’assister le président national dans sa conduite des affaires du parti, en dehors des réunions du Comité central est obsolète».

Le tiers des membres est décédé, y compris les trois quarts des vices présidents du parti, peut-on lire. Surtout, personne n’a été remplacé. D’après le Sultan Mbombo Njoya, le parti doit convoquer un congrès. «Nous pourrions donc à l’issue de ces débats, permettre à notre président national de repondre valablement à l’appel lancé par les militants et sympathisants de notre parti. Les résolutions pertinentes qui sortiront de ces débats nous permettront de résoudre avec lucidité un certain nombre de problèmes», avait-il proposé au cours de la cérémonie organisé pour lancer l’appel à candidature de l’Ouest, en faveur de Paul Biya.

A ce propos, le Sénateur Mbombo Njoya précise que «ce congrès devrait permettre à notre grand parti non seulement de faire son toilettage de jouvence que nous appelons de tous nos voeux, mais aussi de s’arrimer aux nouvelles issues de notre congrès extraordinaire».

Selon les texte du parti, nous dit-il, «le congrès définit l’orientation politique, économique, sociale et culturelle, ainsi que le cadre général de l’action du parti. Il se tient tous les 5 ans. Toutefois, en cas de nécessité, cette période peut-être abrégée ou protégée par le bureau politique».

Pour le Messager, Paul Biya, président national du RDPC prône officiellement la prise en compte des aspirations de la jeunesse dans ses discours. Mais la pratique est toute autre. Peu sont les jeunes qui dirigent et qui occupent des postes de responsabilité au sein du parti. Pour le journal, c’est encore «un anniversaire pour rien».