Opinions of Tuesday, 2 August 2016

Auteur: cameroon-info.net

Le calvaire des habitants de Barombi Mboh

Route en chantier à Kumba Route en chantier à Kumba

Calvaire ! Le mot n’est pas fort pour qualifier la souffrance des habitants de Barombi Mboh, presqu’ile située dans la Commune de Kumba, dans le département de la Meme, Région du Sud-Ouest. Un chemin de croix raconté dans les colonnes de La Nouvelle Expression (LNE) parue le 1er août 2016.

Pour s’y rendre, renseigne le quotidien privé, «il faut d’abord vaincre sa peur en traversant grâce à un canoë à pagaie, les 4 km de diamètres du lac Barombi profond de près de 120 mètres et sans gilets de sauvetage. Car, ici, il n’y a pas de route. La mobilité des personnes et des biens est difficile et n’est pas souvent sans conséquence».

Ce dernier, souligne LNE, est «comme les jeunes de son âge et la majeure partie des populations de Barombi Mboh, cultivateur de cacao de légumes, de canne à sucre, d’igname, de banane plantains et d’autres tubercules. La pêche fait aussi partie des occupations de ces villageois sevrés d’électricité depuis des décennies».

Les riverains ont dû recourir à une autre solution. «Nous utilisons des groupes électrogènes ici pour alimenter certaines maisons. Mais le carburant est cher. On ne peut rien. Les jeunes à cause de cette situation sont obligés d’aller en ville», affirme Ndokpe Joseph Sangwa, Chef traditionnel du village Barombi Mboh. Et ce dernier d’ajouter: «Nous n’avons pas de centre de santé pour nous soigner. Nous sommes exposés à plusieurs maladies».

Les populations de Barombi Mboh ne sont pas seulement exposées au paludisme. «D’après le professeur Tchuem Tchuente, Secrétaire Générale du programme de lutte contre la schistosomiase et les helminthiases intestinales, les populations de Barombi Mboh ont aussi souffert de la Bilharziose et en sont encore exposées».

On le voit, la vie dans cette partie du Cameroun n’est pas un long fleuve tranquille. Un véritable parcours du combattant que les habitants Barombi Mboh prennent avec philosophie. Ce qui leur permet de garder la joie de vivre, dans l’espoir de voir changer les choses un jour.