Paul Biya doit être traduit devant la CPI pour crimes contre
l’humanité ». Ces propos reflètent l’état d’esprit de John Fru Ndi, leader du SDF à la quête d’une existence depuis la radicalisation des mouvements en zone anglophone, une radicalisation qui l’a mis hors-jeu. Le leader du SDF sert du sensationnel pour se créer une légitimité.
Dans ce cadre, une phrase comme celle-là, bien que dénuée de tout sens logique, est vendable. La crise anglophone, au- delà de toutes les analyses incriminant la mal-gouvernance comme étant sa cause, doit aussi être lue comme la manifestation de la volonté de redistribuer les cartes dans cette zone.
Dans cette perspective John Fru NDI tout comme l’aristocratie administrative et leurs rejetons, sont des cibles très intéressantes.
Le jeu politique est davantage truffé d’alliance, de mariage et de divorce selon les circonstances. Tous les acteurs politiques sont de ce fait comptables de ce qui arrive. Certains pour avoir été complices, d’autres
pour avoir été passifs ou naïfs.
La crise anglophone, pour certains aspects, trouve son origine dans l’histoire de notre pays. Pour d’autres par contre, son origine se trouve dans la volonté de certains écervelés de se faire une place au soleil en créant une situation de KO. L’un et l’autre cas convoquent des responsabilités diverses.