Sports Features of Monday, 2 November 2015

Source: camer-sport.be

Le livre testament de Volker Finke

Photo d'archive utilisée juste à titre d`illustration Photo d'archive utilisée juste à titre d`illustration

L’équipe nationale de football fanion du Cameroun s?offre un nouveau staff technique. L?entraîneur Volker Finke a été remercié le 30 octobre 2015 par Tombi à Roko Sidiki, le président de la Fédération camerounaise de football (Fécafoot). Le tandem Alexandre Belinga et Bonaventure Djonkep devrait assurer l?intérim pour les prochains jours. Sur les ondes de la radio publique nationale, le patron de la Fécafoot reprochait à l’Allemand une flopée de mauvaises performances.

D’autres indiscrétions parlent d’entêtement et insubordination notoire à l’égard des corps constitués de l’Etat. L’homme de cour, recruté par la Fécafoot à la tête de l’encadrement technique des Lions Indomptables le 22 mai 2013, sort, finalement, côté jardin, pour avoir trop cru à la fidélité de ses appuis à la présidence de la République et dans les couloirs de l’équipementier Puma.

Publication

Selon nos informations, le bail sur le banc de touche des Lions indomptables est rompu au moment où le technicien allemand préparait la sortie de son livre. Le titre, «Le Lion de Friburg». Trois cent soixantedix pages, remerciements compris, à vocation autobiographique, mais dont l?unique but est de régler ses comptes avec la Fécafoot, Roger Milla et la presse camerounaise. La sortie officielle du document édité par Dresde était annoncée pour le mois de février 2016 en Allemagne.

Selon une source bien introduite, le livre ne paraîtra plus. L’équipementier Puma, principal bailleur de fonds de l’entraîneur écrivain, a suspendu ses financements dès le soir du 30 octobre 2015. Le contenu du livre est né d?une frustration, d?une rancoeur ou d?une amertume, c?est selon. Quand Roger Milla, un jour de juin 2014 au Brésil, a eu ce mot dur: «Finke, tu es un gourou du jeu archaïque !» L’ancien joueur de Friburg (Allemagne) ne s?est jamais remis de cet affront survenu dans les vestiaires peu avant le match Cameroun?Croatie à la dernière coupe du monde.

A chaud, Finke a menacé le mythique avant?centre du Cameroun d’un duel à mains nues dans les bois bordant le centre d’entraînement. A froid, il a mené une campagne et fera de Roger Milla un mauvais exemple pour son staff et son groupe. Et comme, in fine, cela s?est mal passé, l’ancien coach des Lions indomptables n?a pas hésité à se répandre dans des allusions guère professionnelles.

Coulisses

«Je suis le meilleur entraîneur du monde. Je n?ai aucun doute là?dessus.» Voilà comment Volker Finke entame le dernier chapitre de son livre avant de donner le tempo sur les négociations sur la prolongation de son contrat en mai 2013. Dans ses écrits, le sexagénaire avoue avoir imposé aux autorités camerounaises sa propre vision des taux de change, son salaire en euros, converti à sa demande en dollars. Le texte défend aussi Puma soupçonné d’avoir manoeuvré en coulisses pour obtenir sa nomination du sélectionneur en débarquant sans façon, Jean Paul Akono, broyé par un accident cardio? vasculaire. A l’équipementier, Finke distribue les bons points.

Mais se montre plus dur lorsqu’il évoque les échanges en coulisses avec les journalistes camerounais. «C’est un corps de métier que j’ai honni à Yaoundé», écrit?il. Sûr de lui et de son «savoir footballistique supérieur à la moyenne des coachs», l’entraîneurécrivain le couple avec un culte du chef aiguisé. «Je n’ai jamais aimé les autodidactes qui ne se soumettent à aucune discipline».

En filigrane, Roger Milla. Cela donne cette belle page de littérature: «J?étais détesté par un ancien joueur que le hasard fit naître à Yaoundé. Quelques?uns en avaient fait leur délégué aux mauvaises nouvelles au sein des Lions indomptables. Si, encore, il en avait donné une bonne parfois, cela aurait pu équilibrer. Mais non, on ne l’utilisait que pour les mauvaises.» Finke rend l’ancien goaléador responsable d’intrigues tortueuses en le décrivant par le menu, les pet