On voudra savoir en quelle qualité je donne mon avis sur des intrigues familiales qui n'ont rien à voir avec moi. Je répondrai tout simplement que je suis prêtre et je défends, à la suite des prophètes de la Bible, les personnes vulnérables au rang desquelles la veuve, l'orphelin, l'étranger. Marie Louise Foe n'est donc pas de ma famille. Mais, c'est une veuve et son sort m'affecte depuis dix-neuf ans déjà.

À travers les réseaux sociaux, j'ai pris connaissance d'une vidéo dans laquelle son beau-père, par une sortie officielle, lui attribue pratiquement d'avoir donné la mort à Marc Vivien Foe.

Cette vidéo m'a bouleversé parce que je suis croyant. Elle m'a irrité parce que je sais que l'autopsie faite sur Marc Vivien Foe après son décès n'a pas révélé des faits d'empoisonnement. Je me demande donc si le beau-pere de Marie Louise Foe ne se souvient plus que son fils est mort en pleine compétition officielle en 2003 et qu'il n'était pas aux soins de son épouse plusieurs semaines avant le jour fatidique.

Aucune famille n'est parfaite. Il existe des problèmes dans chacune de nos familles. Mais, il ne convient pas que l'intimité d'une famille soit déversée sur la place publique. Je condamne donc les déclarations du beau-pere de Marie Louise Foe et je l'invite à témoigner d'un peu d'affection envers Marie Louise.

Une famille ne peut pas se plaire dans la honte, les médisances, les querelles et surtout des accusations infondées longtemps après la disparition d'un fils aussi cher que Marc Vivien Foe.

Marco ne reviendra plus jamais à la vie. On ne peut pas continuer à vivre aujourd'hui comme si sa mort donne droit au manque de respect et d'amour dont se doivent ses proches les uns envers les autres. Marco ne se réjouit non plus du feu qui est sans répit ardent entre sa veuve et son papa. Il avait Marie Louise pour épouse jusqu'à ses dernières heures. Elle mérite donc la tendresse et surtout le respect de tous ceux qui ont aimé Marc Vivien Foe.

Par ailleurs, c'est cette dame qui a donné à Marc Vivien des enfants qui portent son nom aujourd'hui et qui sont le symbole de sa survivance parmi nous. La plus grande richesse de Foe aujourd'hui n'est pas matérielle. Elle est humaine. Il s'agit de sa progéniture. C'est elle seule qui mérite toutes les attentions.

Le beau-père de Marie Louise Foe doit donc travailler en synergie avec sa belle-fille pour que la descendance de Marc Vivien prospére et hisse haut le nom de son papa. Or, la crise qui dure depuis 19 ans entre Marie Louise et son beau-père n'est pas salvatrice pour ces enfants qui vivent étant en larmes, meurtris par l'absence de leur papa et par le chemin de croix que fait leur maman pour défendre leurs intérêts.

Je reste ouvert à toute prétention contraire à la mienne pour donner une issue favorable à cette crise familiale qui oppose Marie Louise et son beau-père. Dieu peut les réconcilier si tous acceptent enlever leurs regards sur des choses éphémères qui ne sont rien d'autres que pure vanité. Il y a des gens qui vivent sans patrimoine à hériter. Ils n'ont pas des immeubles et des terrains à se disputer mais ils sont heureux parce que leur cœur est tourné vers les réalités d'en haut. Ils ont une espérance qui ne s'entache pas de l'accaparement des choses que personne n'emporte avec lui en quittant ce monde.

Dans la prière, la tendresse, l'écoute mutuelle, la sympathie, la solidarité et surtout le pardon, il faut repenser la mémoire de Marc Vivien Foe dans sa famille. Ce fut un héros. Il est hors de question que sa famille nucléaire soit dix neuf ans après son décès l'unique structure humaine à ne pas vouloir que la mémoire de Marco soit lavée de toutes les choses qui entraveraient sa félicité éternelle.