Pour le CCD le peuple camerounais porte son deuil tout seul face aux multiples attaques meurtrières de Boko HaramLes attentats djihadistes n’ont pas cessé de semer la mort et la désolation aux quatre coins du monde faisant entre autres un nombre incommensurable de victimes directes et indirectes ; des familles subitement privées d’un ou plusieurs être-s cher-s, des enfants privés de parents, des personnes portant des séquelles profondes quand elles ne sont pas simplement handicapées ou traumatisées à vie. Cependant la chose la plus terrifiante dans une période post-attentat ce n’est pas tant la gestion des douleurs et stress post-traumatiques que l’absence de compassion et sollicitude actives des autorités publiques en charge de notre sécurité.
Deux contextes assez illustratifs pour comprendre la responsabilité et la compassion des uns, et l’indifférence et l’irresponsabilité des autres.
En France les attentats des 11 janvier et 13 novembre 2015 ont raisonné comme une véritable onde de choc tant au sein de la population que dans la classe politique, suscitant un véritable émoi dans tout le pays et même au-delà des frontières hexagonales. Emoi ayant lui-même induit une large concertation entre le président de la République et toute la classe politique sans exclusive, sans ici évoquer la campagne internationale menée de main de maître par le président français afin de rallier tous les principaux dirigeants de la planète à la lutte intensifiée contre le terrorisme djihadiste, avant de présider personnellement la cérémonie de l’hommage pendant le deuil national.
Au Cameroun, les attaques et attentats perpétrés par Boko Haram-Daesh à Fotokol, Kerawa, Kolofata, Tchakamari, Afadé, Koté, Mba, Satile, Doderi, Walassa, etc. sont quasi permanents, faisant à chaque fois des dizaines de morts et des centaines de blessés tout en semant la terreur et la désolation. Force est de constater l’étonnant silence et la totale indifférence de M. Biya qui paradoxalement est supposé être le principal garant de la sécurité du peuple camerounais. Le chef des armées qui n’a jamais assisté à une cérémonie d’hommage aux soldats tués par les terroristes de Boko Haram pour ne pas évoquer l’éventualité d’une visite aux personnes déplacées et victimes des attaques barbares et injustifiées des terroristes de Boko Haram-Daesh. On en arrive à constater que le peuple camerounais porte son deuil tout seul sans son chef.
Aussi, il y a bien longtemps que le Conseil des Camerounais de la Diaspora (CCD) a compris que M. Biya n’était plus l’homme de la situation au Cameroun et qu’il était aussi le problème du peuple-otage-du-Cameroun au lieu d’en être la solution. Raison pour laquelle nous avons décrété qu’il était interdit jusqu’à nouvel ordre de tout séjour en France et en Europe.
Le Conseil des Camerounais de la Diaspora (CCD), bien qu’ayant pris sur lui de respecter la période de deuil en solidarité avec toutes les victimes des attentats terroristes, réitère cependant que M. Biya reste et restera interdit de tout séjour en France et en Europe aussi longtemps qu’il sera indifférent et insensible aux souffrances du peuple camerounais et qu’il récusera les aspirations légitimes de ce même peuple à la démocratie et l’ Etat de droit.