Ce lundi 6 décembre, Arlette Framboise Doumbé Ding accuse Paul Biya de n'avoir jamais mené des actions contre le tribalisme. Or pour l'activiste politique, le tribalisme est pourtant la plus grande menace à la paix au Cameroun.
Ci-dessous, la rédaction de CamerounWeb vous propose la tribune Mme Doumbé Ding
---
"Dire que le tribalisme occupe une place de choix dans le bilan du renouveau n'a rien d'exageré . Puisque le pouvoir qu'incarne le Président Paul Biya n'a jamais mené des actions d'envergure contre le tribalisme qui est pour temps la plus grande menace à la paix au Cameroun.
Le paradoxe c'est que le régime Biya réprime les libertés publiques parfois dans le sang au prétexte de préserver la paix. Ce qui évidemment appelle cette question de simple logique : Comment peut-on réprimer ou interdire systématiquement des manifestations pacifiques qui ne font du mal à personne et laisser dans le même temps prospérer le tribalisme qui plus que toute autre chose menace la paix et le vivre ensemble ?
Comment peut-on mobiliser l'armée et des force de police pour saboter la simple dédicace des livres de Maurice Kamto qui ne fait du mal à personne alors que dans le même temps on laisse des tribalistes envahir les médias Camerounais pour promouvoir la haine tribale qui menace la paix et l'ordre public plus que toute autre chose ?
Tout cela cache mal l'imposture d'un régime irresponsable et foncièrement tribaliste qui est prêt à détruire le Cameroun rien que pour rester au pouvoir. Un tel régime est l'incarnation de l'anti patriotisme, de l'esprit de division qui est entrain de détruire le Cameroun à la faveur d'un tribalisme voulu et nourri par des silences approbateurs.
Il vous souvient qu'il y a quelques jours les autorités Camerounaises ont mobilisé les gendarmes et une pléthore de policiers pour séquestrer Monsieur Maurice Kamto dans un hôtel à Douala où il était venu pour la dédicace de ses 5 livres sortis récemment.
Il ne fait l'ombre d'aucun doute que cet acte barbare et illégal du régime visait à réduire le rayonnement politique de Monsieur Maurice Kamto dans le cadre de la concurrence politique avec le régime-rdpc qui se sent devancé par le rythme infernal que lui impose les activités du MRC et son leader.
Mais comme dans toute dictature, ne pouvant pas suivre le rythme qu'imprime son plus grand concurant dans le cadre du programme de résistance nationale, Yaoundé utilise désormais tous les moyens pour "casser du Kamto". C'est ainsi que ce dernier a été séquestré à son hôtel pour empêcher la dédicace son livre dans une ville qui lui est presque entièrement acquise politiquement,
Bien-sûr il fallait s'inventer une histoire pour justifier cette barbarie du régime qui viole clairement les droits de Monsieur Kamto. Les partisans du régime ont à cette fin inventé ce qu'ils appellent "une tentative d'insurrection" pour justifier l'injustifiable . Un prétexte farfelu qui comme d'habitude, quand il faut noyer l'opposition, ne repose sur aucun début de preuve.
En le faisant , le régime de Yaoundé veut donner l'impression d'être préoccupé par la paix et la cohésion sociale. Ce qui évidemment sonne faux parce que dans le même temps, ce régime laisse prospérer le tribalisme qu'il encourage d'ailleurs par son silence complice. Un silence révélateur de son parti pris pour le tribalisme. Notamment le tribalisme anti bamiléké... Vous y verrez le Pasteur Ngoa Atangana prêchant le tribalisme sous l'approbation des fidèles de son église.
Or il le fait en toute impunité dans un pays où on prétend défendre la paix ou promouvoir le vivre-ensemble. Cette contradiction devrait vous renseigner sur la profondeur de l'imposture et de la haine politique qui ont entourées la séquestration du Pr Maurice Kamto dans son hôtel à Douala. Il n'était pas question de préserver la paix à Douala puisque la paix n'y était pas menacée . Il était plutôt question de bannir un adversaire politique. C'est la preuve que Maurice Kamto est une puissance politique redoutable et redoutée par le pouvoir de Yaoundé. C'est ce qui arrive quand on gagne une élection par la fraude face à un adversaire plus fort qui en est en réalité le véritable vainqueur. Car vous ne pouvez pas redouter a ce point un adversaire politique que vous avez la capacité de battre dans les urnes".