Après ses deux lettres ouvertes adressés à l’universitaire Bahebeck, le philosophe Fridolin Nke s’est fait de nouveaux amis. C’est le cas de Kom Balafon qui tire à boulet rouge sur les chroniqueurs proches du régime qui se font passer pour des opposants.

"À ces révolutionnaires qui sont plus parleurs que faiseurs...
Ils donnent l'impression qu'ils luttent, alors même qu'ils se barricadent derrières les rideaux des avoirs qu'ils ne souhaitent guère perdre. Ce sont là la figure parfaite de ceux qui vendent leurs chèvres en retenant la corde. Sur les plateaux, ils roucoulent une colère qui en réalité n'est point issue des tripes ( convictions profondes), les enfants dans leur jargon appellent cela " ne voulant pas voulant".

Une fois que je m'incline devant ces lettres ouvertes de Monsieur Nke Fridolin qui justement ouvre pour dévoiler l'hypocrisie ou la peur des concernés , j'aimerais souligner un aspect de la vie de l'auteur qui force mon admiration : il n'a peur de rien ! Jamais je n'ai vu un philosophe ( pas un seul) rester droit dans ses bottes face à cet indescriptible rouleau compresseur que constitue l'État camerounais, les mains nues et le verbe cru et juste, sachant pertinemment qu'il s'offre en sacrifice au nom de la liberté du Peuple !!! De l'industrie des idées à la défense publique des faibles, de la critique ponctuelle d'un régime pollué et polluant à la résistance, tout seul, face aux innombrables appareils mauvaisement répressifs de l'État, le profil du véritable philosophe se dessine dans l'ombre peu ensoleillée de la carte intellectuelle de ce pays. Ce dernier ( pays) a une chance peu saisie ( ou volontairement boudée par des intellectuels de pacotille) de côtoyer les Grands Esprits complètement détachés des préoccupations pécuniaires essentiellement nombrilistes. Ces Grands Esprits disais-je, pliés par le poids des douleurs du peuple, marquent le pas difficile mais convaincu, vers des propositions pensées et plus humaines , le regard toujours absolument tourné vers leur indéfectible amour : l'intérêt commun. Merci d'exister, Grand Esprit de notre époque !!! Merci à toi Monsieur Fridolin NKE, figure indélébile de la Révolution ( multiforme) progressivement en cours..."
Kom Balafon