Après sa dernière réaction sur le sujet des terres brasées, Arlette Framboise revient sur une publication. Elle parle de la vente de terre et des envahisseurs.
On commence par mettre librement ses terrains en vente. En ce moment là ce n'est pas une partie de notre village qu'on vend. C'est notre propriété qu'on vend au plus offrant. Et dès qu'on reçoit le fruit de la vente, c'est pour faire le dos rond et mener la grande vie en oubliant les lendemains.
Mais dès que l'argent finit, l'acheteur qui était un aimable client et qui a donné son argent en échange du terrain devient subitement « l'envahisseur qui veut prendre mon village alors qu'il à son village ».
On sombre ensuite dans le tribalisme et l'acheteur devient comme par miracle le responsable de toutes nos misères. On pousse le ridicule jusqu'à l'accuser de vouloir faire disparaitre notre culture.
J'ai honte ! Mais dites moi donc ! En vertu de quoi les autres sont-ils responsables des actes que nous posons librement en tant que majeurs ? Ne serions nous donc que des éternels petits enfants à qui il faut enseigner que nous sommes les seuls responsables de nos actes et qu'il est ridicule et irresponsable d'accuser les autres d'être responsables de nos errements ? Ne nous sentons nous pas honteux avec ce genre d'accusation puérile ?
Non ! Le tribalisme ne nous absoudra jamais. Il ne nous aidera jamais à devenir meilleur. C'est une perte de temps. Il faut arrêter définitivement cette pratique ignoble pour rentrer dans les secteurs de la création des richesses comme les autres. Car alors, nous pourrions résoudre nos problèmes sans avoir à vendre nos terrains. Sinon ayons la dignité d'admettre que nous sommes les seuls responsables de ce qui nous arrive. Il n'y a d'acheteurs de terrains que parcequ'il y a des vendeurs vendeurs de terrains comme Elimbi Lobé.
Je profite pour rappeler ici ce que j'ai dit hier dans un précédent post: à savoir que ceux qui déterminent par des manœuvres fallacieuses les autres à acheter des terrains pour ensuite essayer de récupérer les mêmes terrains en traitant les acheteurs "d'envahisseurs" sont des escrocs . Dans un pays normal, un escroc qui essaie de récupérer les terrains qu'il a dûment vendus doit aller en prison car l'escroquerie est une infraction punie par la loi.
On ne peut pas se cacher derrière l'expression "envahisseurs" pour pratiquer l'escroquerie foncière. C'est au moment de vendre le terrain que nous devons réaliser que nous sommes entrain de vendre le village. Ce n'est pas après avoir mangé l'argent d'autrui qu'il faut pousser des cris d'orfraie pour dire que les "envahisseurs" sont entrain d'occuper notre village. Ça c'est de l'escroquerie et du banditisme foncier. Et je ne suis pas d'accord avec ces actes malhonnêtes d'autant plus qu'un propriétaire terrien n'est jamais obligé de vendre son terrain à un particulier. Le mot "envahisseurs" ne veut donc rien dire s'agissant des gens qui achètent des terrains mis légalement en vente. Par contre l'escroquerie et la tentative d'escroquerie sont des actes punies par les lois Camerounaises. C'est pourquoi il est bon de savoir que le fait de récupérer ou de tenter de récupérer un terrain qu'on a dûment vendu est un acte d'escroquerie foncière puisqu'on porte atteinte à la fortune d'autrui par des manœuvres fallacieuse pour ensuite crié « oh envahisseurs ».
Ressaisissez vous , il n'y a pas d'envahisseur qui tienne quand vous avez dûment vendu vos terrains. Il n'existe aucune loi qui condamne celui qui a acheté un terrain dûment vendu. Par contre les loi Camerounaises condamnent les escrocs qui essaient de récupérer les terrains qu'ils ont pourtant librement et vendus. Voici d'ailleurs ce que dit la loi au sujet de ces escrocs :
Est puni d'un emprisonnement de 5 à 10 ans et d'une amende de 100.000 à 1 million de francs, celui qui porte atteinte à la fortune d'autrui : c) par escroquerie, c'est-à-dire en déterminant fallacieusement la victime soit par des manœuvres, soit en affirmant ou dissimulant un fait » Extrait de l'Article 318. – (1) du code pénal Camerounais.