Les revers se multiplient pour la diplomatie camerounaise. Ces derniers temps, la plupart des camerounais qui étaient en course pour des porte d’importance à l’international ont été battus. En sport, Issa Hayatou a perdu l’élection à la présidence de la Confédération africaine de football le 16 mars 2017. Le prince de Garoua, à la tête de la CAF depuis 1988, a été sèchement battu par le malgache Hamad Hamad 20 voix contre 34.
Deux mois plus tard, c’est Hamad Kalkaba Malboum qui perdait l’élection à la présidence de l’Association des comités nationaux olympiques d’Afrique (ACNOA). Le président du Comité olympique camerounais était même disqualifié avant le vote au motif qu’il avait monnayé son lobbying auprès d’autres associations membres de l’ACNOA. Le colonel à la retraite a d’ailleurs été suspendu à titre provisoire de toutes les activités relatives à l’olympisme en Afrique.
L’Œil du Sahel paru le 29 mai 2017 rappelle l’échec en 2005 de Théodore Nkodo, alors candidat à la présidence de la Banque africaine de Développement (BAD). Ces échecs répétitifs existent « faute d’une véritable politique de placement des Camerounais à l’international », analyse sous anonymat un diplomate approché par le journal.
Un autre diplomate ajoute qu’«aucun camerounais n’a gagné par ailleurs un poste stratégique lors des dernières élections à l’Union Africaine, pourtant, on ne cesse de dire que notre pays est la tête de file en Afrique centrale ». Un fonctionnaire indique de son côté que très souvent, les candidats camerounais ne bénéficient pas du soutien de leur propre gouvernement.