« Congelcam vend du poisson pourri, et tout le monde le sait. Des femmes rachètent ce poisson pourri à Douala, le sèchent, et le revendent aux ménagères ; ce qui, est une atteinte grave à la santé des populations », dixit Mme X, le 30 septembre dernier Yaoundé au cours des travaux de trois jours portant sur le sujet.
Décidément, des milieux universitaires aux milieux populaires, la société de distribution de poisson frais Congelcam, ne trouve grâce. Après un étudiant de l’université de Yaoundé 2 à Soa qui au cours de la soutenance de sa thèse de doctorat sur le Commerce international en juillet dernier, s’insurgeait contre le monopole que l’Etat a accordé à la société sus évoquée, c’était au tour d’une femme leader d’Association de tancer vertement la qualité de service fournie par Congelcam.
C’était le 30 septembre 2015 à Yaoundé, au cours de l’atelier de renforcement des capacités des femmes leaders d’Association du département du Mfoundi sur la sécurité sanitaire des aliments. Travaux du reste abrités par la Chambre de commerce du Cameroun.
Sous l’impulsion du Mouvement national des consommateurs (Mnc), et de l’Association des raffineurs des oléagineux du Cameroun (Asroc), le thème « Une manipulation saine des aliments, gage de santé », a ainsi permis à ces différentes femmes leaders d’Association, de s’imprégner des bonnes pratiques ressortissant à la manipulation des aliments, dans l’objectif de prévenir des atteintes à la santé.
« Les récentes recherches montrent que les aliments transmettent des maladies, mais servent aussi de moyen de croissance de plusieurs bactéries qui provoquent des intoxications mortelles », a en ce qui la concerne, affirmé la déléguée départementale de la Promotion de la Famille et de la Femme du Mfoundi qui présidait les travaux qui ont pris fin le 02 octobre.
Invitées tour à tour à prendre la parole, les différentes femmes leaders d’Association du département qui a le privilège d’abriter la capitale, ont fait chacune, un exposé sur la sécurité sanitaire des aliments. Partant des causes aux dangers, elles se sont enfin livrées à la recherche des solutions à même de protéger les populations des maladies provenant des aliments mal manipulés. Cet lors de cette séquence d’échanges que, une voix, une voix grave et surtout très remontée, est venue rompre le relatif équilibre qui jusque-là, caractérisait les débats.
Ayant levé son doigt au fond de la salle, une femme leader d’Association est autorisée à s’exprimer : « Congelcam vend du poisson pourri, et tout le monde le sait, commence la dame. Des femmes achètent ce poisson pourri, le sèchent, et le revendent aux ménagères, poursuit-elle, avant de porter l’estocade finale : « Lorsqu’un congélateur est ouvert, on ne remet plus le poisson qui y était. Or, les congélateurs de Congelcam sont ouverts toute la journée. Ce qui, est une atteinte grave à la santé des populations ».