En un mois, le bilan de cette unité est éloquent.
Au cours du seul mois de mai 2015, la Brigade d’Infanterie Motorisée (Brim), placée sous le commandement du colonel Assoualaï Blama, a commencé a commis des actes de bravoure de l’arrondissement de Bélel et ses environs. Il y a une dizaine de jours, dans la localité de Ngaoui, un échange de coups de feu a opposé les anti-Balaka aux éléments de la 33e Brim.
L’affrontement qui a eu lieu alors que les rebelles convoyaient des boeufs (certainement volés) vers la RCA. On n’a enregistré aucun dégât côté camerounais, par contre, plusieurs blessés dans les rangs des rebelles centrafricains.
Cinq armes dont trois de guerre de marque AK 47 et deux armes de fabrication artisanale seront saisis. Des armes blanches, parmi lesquelles un couteau de fabrication soudanaise destiné à la décapitation des otages, faisaient partie du butin.
Au cours de cette rixe, la Brim a également récupéré une centaine de munitions. Dans la vallée du Mbéré, un ratissage effectué dans cette longue zone frontalière avec la RCA, a permis aux vaillants soldats de la Brigade d’Infanterie Motorisé d’abattre deux malfrats, Une arme de guerre a aussi été récupérée lors de cette opération.
Toujours pendant cette descente musclée, les campements des anti-Balaka ont été détruits, à l’intérieur desquels les militaires camerounais sont entrés en possession de 12 attestations des réfugiés du HCR. Elles appartenaient sans doute aux réfugiés occupant les camps de Ngam ou de Borgop, situés dans le département du Mbéré.
Il y a environ deux semaines, deux corps ligotés sur des arbres, en état de putréfaction, ont été retrouvés par la Brim, dans la localité de Ngaoumbaka par Borongo, arrondissement de Ngan-Ha, département de la Vina. Ces corps devraient certainement être des ex otages.
Cette même nuit, toujours à la recherche de ces preneurs d’otages, une arme de calibre 12 est retrouvée dans des tentes abandonnées par les ravisseurs. «Voilà déjà une semaine qu’on n’a pas entendu parler de prise d’otages ici à Bélel.
Or, il y a quelques semaines, c’était devenu une activité quotidienne. Avec le nouveau déploiement des militaires de la Brim depuis un certain temps sur le terrain, ils créent la dissuasion et ça remet la population en confiance», témoigne un habitant de Bélel.
En tout cas, ces hommes sont déterminés à réduire le phénomène de prise d’otages à sa plus simple expression. Tout ceci, pour permettre aux populations des zones infestées par ces gangsters, de vaquer librement à leurs occupations, surtout en cette période où la pluie est de retour.