Opinions of Tuesday, 16 February 2016

Auteur: Léon Tuam

Les anciens Etudiants Parlementaires doivent renouer avec le combat

Pourquoi un tel appel et maintenant ? Il y a plus de deux décennies que des jeunes camerounais des universités et quelques lycéens assez visionnaires se constituèrent en « sonneurs de cloche patriotique » au moment où la barque nationale se dirigeait vers des écueils fatals, et essayèrent de toutes leurs forces de la sauver du naufrage.

#AnciensEtudiantsParlementaires Le rouleau compresseur, les mesures draconiennes et la répression qui s’abattirent sur ces jeunes-là furent horribles et sans précédent dans l’histoire de la vie étudiante camerounaise. Tout fut fait pour faire éclater cette force avant-gardiste nationale d’alors, résolue d’aider à changer qualitativement le Cameroun.

Depuis lors, le peuple camerounais est passé par toutes les violations de ses droits, par tous les abus, par toutes les humiliations et dégradations, par toutes les injustices, par tout ce qu’il y a d’arbitraire, par tous les mépris et par toutes les discriminations possibles.

Hier injustement perçus par le pouvoir RDPC comme des immatures et des gens manipulés à la solde des politiques de l’opposition, nombre de ces anciens Etudiants Parlementaires vivant au pays et à l’extérieur ont bien mûri et moissonné d’expériences ici et là et peuvent mieux s’affirmer à présent.

Songeant à leur lutte héroïque passée, ceux d’entre eux restés patriotes et fidèles à la lutte pour le changement trouvent que la barque nationale pour laquelle ils se battirent et perdirent beaucoup et virent nombre de leurs compagnons tuer, a coulé depuis… et le poids de leurs négligences et absences écrase leurs consciences et les inonde du sentiment de culpabilité.

En cette année 2016, où qu’ils se trouvent, je leur rappelle qu’il n’est pas trop tard. En se replongeant dans le combat libérateur, ils peuvent en peu de temps travailler avec d’autres forces patriotiques et progressistes nationales pour faire avancer très vite les choses, tant nul n’ignore la fougue de vaincre qui caractérise beaucoup d’entre eux.

En cette année 2016 où chaque Camerounais (peu importe son rang social) doit jouer un rôle important, conscient et fascinant dans l’histoire de ce pays, ces anciens Etudiants Parlementaires doivent être des combats urgents pour la libération nationale avec la même habileté, la même volonté, le même

courage, la même vision et la même détermination qui jadis leur valurent l’admiration de toute une nation. Qu’ils réaffûtent ces armes !

Qu’ils se trouvent en attente dans le camp des chauves-souris au pouvoir ou dans celui des moineaux, de loin ou de près, tous les anciens Etudiants Parlementaires fidèles aux idéaux d’hier doivent se mouiller pour que l’on arrive à l’enfantement de ce Cameroun nouveau qui depuis longtemps du ventre de la nuit laisse entendre des bruits retentissants.

Avec les « armes » d’hier et de nouvelles autres acquises ici et là, chaque ancien Etudiant Parlementaire doit entreprendre le travail d’abeilles où sont plongés d’autres patriotes et souverainistes camerounais. C’est un devoir impératif. La lutte de libération nationale ne devient possible, effective et bénéfique au peuple que si elle se nourrit des sacrifices des nationaux.

La nuit s’amplifie au Cameroun et les défis jour après jour sont colossaux. La situation du Cameroun est assez troublante et demande les sacrifices de ces anciens Parlementaires. C’est maintenant ou jamais.

Très souvent, c’est quand la nuit arrose la société de toute sa noirceur ankylosante que suinte et tombe une aube prometteuse nourrie des sacrifices des patriotes. Plus la nuit a été longue et dévastatrice, plus les chances sont grandes d’une véritable aube réparatrice.

Quand un peuple est trahi et que de ses cris se rient les bourreaux, quand sur un peuple s’épaissit et s’alourdit la nuit, il faut absolument que les sacrifices des forces du bien « amputent » les mains qui ont sculpté cette nuit. C’est cela du pragmatisme, et ces anciens Etudiants combattants en sont capables.

Les anciens Etudiants Parlementaires restés fidèles aux idéaux des années 90s doivent reprendre très activement le chemin du combat auprès des autres forces progressistes du pays, et féconder celui-ci de leurs longues et dures expériences. L’heure n’est plus aux atermoiements.