Opinions of Monday, 28 March 2016

Auteur: John Oben Ashu

Les avancées démocratiques du Cameroun et les 31 ans du RDPC

Sans qu’il soit question de dresser le bilan politique du Rassemblement démocratique du peuple camerounais (RDPC) qui a récemment célébré ses 31 ans d’existence, le 24 mars dernier, cette contribution tend à démontrer les raisons du primat populaire de ce parti politique sur les autres.

Sur toute l’étendue du territoire national, tout comme à l’étranger où le parti politique du président Paul Biya compte de nombreuses Sections, les millions de militantes et les militants du RDPC, de l’OFRDPC et de l’OJRDPC viennent de souffler sur les 31 bougies d’existence et de riches activités dudit parti politique, au cours du mois de mars 2016.

Contexte de guerre contre le terrorisme oblige, le 31ème anniversaire du premier parti politique au Cameroun s’est célébré sans faste ni tambour ; mais, plutôt dans la grande sobriété et la responsabilité.

La tempérance prescrite par le président de la République, Paul Biya, par ailleurs président national du RDPC est le sceau de la solidarité des militants envers les forces armées camerounaises qui combattent au front contre la secte terroriste Boko Haram, souvent au péril de leur propre existence intrinsèque. En toute humilité, donc, le 31ème anniversaire du RDPC s’inscrit dans la logique de la consolidation de la paix, de l’unité, de la sécurité, du progrès économique et social du Cameroun.

Omniprésent, actif, régulier et créatif, le RDPC tient le mérite de n’avoir jamais été absent de l’asphalte politique et social, au Cameroun, depuis sa création au mois de mars 1985. S’il n’est point question de dresser le bilan de la praxis politique économique et sociale du parti au pouvoir (l’espace nous en ferait défaut), l’on ne peut manquer de reconnaitre que le RDPC demeure le pionnier de la démocratie et de la tolérance démocratique au Cameroun.

Pour s’en convaincre, quel observateur de la scène politique camerounaise viendrait à oublier que le RDPC a été le socle d’expérimentation des élections libres et transparentes ? Souvenons-nous qu’en 1987 (trois ans avant l’avènement du multipartisme en 1990), le président Paul Biya décida de l’organisation d’une élection admettant des listes concurrentes au sein du RDPC, à l’époque du monolithisme politique et du parti unique…

Est-il besoin de certifier que depuis 1985, le RDPC travaille, le RDPC innove et étend sa cape politique au-delà des frontières camerounaises… l’unique inattention des militants du RDPC date des Législatives pluralistes de 1991, où le parti politique de Paul Biya ne parvint pas à s’arroger une majorité absolue à l’Assemblée nationale, et dut négocier avec le MDR et l’UPC pour asseoir sa majorité au Parlement.

Depuis ce léger faux pas, le RDPC s’est réorganisé, il s’est politiquement réarmé, au gré d’une créativité pionnière, pour s’imposer comme leader et se bâtir une hégémonie démocratique avérée et sans pareil sur le landerneau politique camerounais. En trois décennies d’existence, le RDPC de Paul Biya a su se réinventer une harmonie. Les congrès sont tenus à date. Depuis toujours, les séminaires sont permanents.

En trois décennies, les organes de base du RDPC ont été renouvelés, sur toute l’étendue du territoire et à l’étranger, bien longtemps avant que les Camerounais de la diaspora bénéficient du droit de vote. Récemment encore, au terme des Primaires houleux et démocratiques, les délégués permanents régionaux du Comité central du RDPC ont été nommés. Toutes ces activités font du RDPC l’unique parti politique qui occupe l’espace social au Cameroun ; mieux, c’est la seule formation politique qui n’attend pas la tenue de quelques élections pour exister et pour ressusciter de la léthargie comme le font les partis politiques de l’opposition.

Que non ! Tout à l’opposé de l’opposition, le RDPC se positionne en permanence, et le RDPC prend unanimement position derrière son champion, le président Paul Biya. A chaque fois, le RDPC innove et revitalise ses textes de base, le parti s’arrime continuellement à la modernité ambiante en se ravitaillant dans les rangs des partis de l’opposition et chez ceux des Camerounais dits apolitiques. Tandis que l’opposition critique pour critiquer, le RDPC cogite, on le voit à l’œuvre, et le parti de Paul Biya avance sur le terrain abandonné par une opposition en panne d’inspiration et d’aspiration.

Au moment où l’opposition dessine le diable sur le mur, pendant ce temps, le RDPC fidélise ses militants en plaçant de nouvelles cartes d’adhésion et de cotisation. Tandis que le RDPC pense ses stratégies, l’opposition dépense son énergie à régurgiter une éventuelle candidature de Paul Biya sous le prétexte trivial que le grand âge et la longévité du président de la République constituent un handicap. Alors que l’opposition pyromane n’arrive pas à faire bloc autour d’une candidature unique en appelle à l’alternance par le chaos des armes à la place des urnes qui sont pourtant considérées comme les meilleurs baromètres démocratiques, le RDPC inscrit ses militants sur les listes électorales et anticipe sur ses stratégies pour 2018…

La force du RDPC réside dans son omniprésence sur le terrain politique

Le 24 mars, dernier, jour anniversaire du RDPC, le parti au pouvoir a brillé par sa discipline atavique en souscrivant massivement à la thématique optée par sa hiérarchie : « Mobilisation totale derrière le président national, Chef de l’Etat, Chef des Armées dans la lutte pour l’accélération de la croissance et le combat contre Boko Haram ».

Dans un tel contexte, le cap n’était point donné aux agapes, mais à la réflexion, à la solidarité commutative et communicatrice. C’est exactement la voise de la sagesse et de la pondération qu’ont choisie le président Paul Biya et le RDPC au cours de la commémoration des 31 ans du parti au pouvoir.

Pour tout dire, un président de la république qui arbore la casquette supplémentaire de président national du parti politique leader, au Cameroun, et qui est préoccupé par l’avenir de son pays, par la problématique de l’emploi des jeunes, la santé des Camerounais, ne s’obstine pas à prêter une oreille attentive aux jérémiades et borborygmes d’une opposition qui ne crée pas, une opposition qui ne propose pas et qui n’anticipe pas.

C’est là, à mon sens, la grande différence qui distingue le président Paul Biya et le RDPC de cette opposition fondamentalement acrimonieuse et opportuniste qui sollicite l’alternance et le départ de Paul Biya sans proposer « quelqu’un » si ce n’est l’alternative du chaos aux Camerounais. Fort heureusement, les Camerounais savent séparer le bon grain démocratique de l’ivraie illusoire et anarchiste. Le moment venu, les Camerounais sauront opérer le bon choix entre le président qu’ils connaissent et l’éprouvette qu’on leur proposera, sur fond de chaos…