Voici 5 vérités que je retiens de la polémique Fecafoot-Minsport avant de ne plus mettre ma bouche dans les histoires de football du pays…
Les lions indomptables
L’équipe nationale de football du Cameroun n’est pas une équipe de football simplement, c’est d’abord avant tout un instrument de conservation du pouvoir et de manipulation des masses. C’est un outils politique au service exclusif de NOTRE GRAND-PÈRE
C’est d’ailleurs pourquoi ils ont signé une loi qui donne les pleins droits de la gestion du football à la FECAFOOT et admettre encore par derrière une convention illégale qui limite en même temps le pouvoir que eux-mêmes ils ont donné à la FECAFOOT.
La seule star
La seule personne qui doit être star, qui doit briller, qui doit être applaudie, aimée de tous, et en qui chaque moindre victoire et succès doit revenir c’est NOTRE GRAND-PÈRE.
C’est lui le premier en tout, au final c’est à lui et uniquement à lui que profitent toutes nos petites querelles intestines. Mais il refuse d’être comptable des échecs, des malversations (…) et de tout Ndem. Quand ça ne va pas c’est la faute a son entourage. C’est pourquoi il y’a toujours son nom dans la bouche de ses ministres , dans tout ce qu’ils entreprennent. Personne n’assume donc la responsabilité de rien.
Aucun changement possible
Il est impossible qu’un individu, qui qu’il soit puisse impulser une dynamique de changement dans aucun secteur au Cameroun. Eto’o malgré son charisme, sa popularité, sa proximité avec le système et ses bonnes intentions ne pouvait rien.
Le processus est simple, si jamais une personne essaie d’apporter un changement véritable, cette personne sera combattue de tous car en impulsant un changement, tu expose la médiocrité et le manque de volonté de l’élite dirigeante. Des exemples pour illustrer cela sont légions pour ceux qui ont bonne mémoire.
Chaque fois qu’une personne a voulu bien travailler dans ce pays, cela lui a toujours créé des problèmes. On va payer la presse, les lanceurs d’alerte, les leaders d’opinion et les journalistes pour te salir.
Au fond leur objectif n’est pas que le pays évolue, tout ce qui est fait c’est uniquement pour que le pouvoir reste entre leur mains.
Le peuple se réveille
Le peuple Camerounais, qui hier n’était pas prêt au changement, qui hier, se plaisait bien dans sa souffrance. Il avait a su trouvé un équilibre, aussi instable soit-il dans ce déséquilibre. Il applaudissait le bourreau et condamnait la victime.
Ce peuple aujourd’hui est conscient des enjeux. Il n’est plus totalement dupe. Malgré qu’une grande partie de lui continue d’être manipulée, une autre partie aussi très importante, sait déjà clairement lire dans le jeu du système. Une grande partie refuse désormais d’être le dindon de la farce. Une grande partie sait à présent détecter les manipulateurs, les lanceurs d’alertes qui vendent leur services, les influenceurs à la solde du système, les leaders d’opinion corrompus et malhonnêtes, les politiciens véreux…
Le prochain Président
Le prochain Président du Cameroun, s’il tente d’être un travailleur acharné et attaché au bien-être de son peuple et au bon fonctionnement de la cité sera l’homme le plus détesté.
s’il a la chance, il finira au moins fou après les 5 premières années de pouvoir.
Il sera détesté de ses collaborateurs quand il va essayer de réduire le train de vie de l’Etat, quand il va fermer les tuyaux de détournements, quand il va nommer les hommes qu’il faut aux places qu’il faut, quand il va veiller à ce que la loi soit respectée en tout temps et en tout lieux, quand il va demander à ce que l’argent du peuple serve au peuple, quand il va appliquer l’article 66 sur la déclaration des biens, quand il discipliner l’utilisation des lignes de souveraineté comme les lignes 65 et 94…
Il sera le plus détesté des hommes d’affaires quand il va encourager la production locale au détriment de l’importation, quand il va demander à ce que chacun s’acquitte clairement de ses impôts, que chacun déclare clairement ce qu’il gagne…
Il sera le plus détesté du peuple et du petit fonctionnaire quand il va demander à ce que les choses fonctionnent normalement. Pas de surcharge dans les taxi, pas de dépôt d’ordures n’importe où, pas de corruption pour avoir un service, pas de favoritisme villageois, pas de tribalisme sauvage, pas de voiture ni de moto sans papier, pas de vente sur le trottoir, rigueur et moralisation partout(…)