Les récents attentas de Las Végas ont laissé le monde dans une profonde frayeur. C’est la fusillade la plus sanglante de toute l’histoire des USA. Le bilan ne cesse de s’alourdir tous les jours, et le pays est en deuil national avec le drapeau étoilé mis en berne. Le président Trump n’a pas eu de choix que de s’exprimer sur ce désastre et de rassurer toute la population. Il en ressort de la responsabilité non négociable d’un tel président.
Il a affirmé ceci, avec un ton sans précédent, doux, sobre et humaniste : "Notre unité ne peut pas être brisée par le mal, nos liens ne peuvent pas être défaits par la violence et, bien que nous ressentions de la colère face à l'assassinat insensé de nos compatriotes, c'est l'amour qui nous définit aujourd'hui". Un message qui aurait pu très bien être prononcé pour la Cameroun, mais hélas !
Le malheur était si grand qu’il n’a pas laissé indifférent les pays du monde entier avec leurs chefs, qui n’ont pas tardé à exprimer leurs sentiments de sympathie au président Trump. Alors que le Cameroun venait de subir quelques jours de frayeurs depuis le 1er octobre passé, des morts et blessés recensés dans la région anglophone, on s’attendait à ce que le père de la nation assume ses responsabilités. On s’attendait à ce qu’il joue son rôle en parlant à son peuple, comme d’habitude on ne l’a pas écouté. Même pas un simple communiqué pour combler le vide et adoucir les cœurs sans cesse meurtris.
Mais il y’a quelques heures, les internautes ont constaté avec stupéfaction que le président Biya a pris la peine d’envoyer une lettre de compassion au peuple américain par le biais de son président Trump. Frustrés, blessés dans leur cœur, touchés au plus profond d’eux, les camerounais abonnés ou non à la page Facebook du président Biya n’ont pas caché leur désarroi.
Les réactions à visages découverts s’enchainaient avec une haine viscérale, les unes aussi sévères que les autres. Mais à les lire, on comprend les cris un peuple abandonné par son président, un peuple qui n’est pas écouté, un peuple qui se sent trahi, un peuple qui se sent heurté.
Voici quelques commentaires qui ressortent de ce florilège disponible sur la page Facebook du président Biya.
« Et voilà! Il a fallu du temps pour que vous réagissez.
Quelqu'un qui a refusé que vous mangiez le poulet américain avec lui sur sa table, vous lui faites les yeux doux.
Continuez, un jour il vous chassera de votre pays ».
« Je vous jure que le pere si n'est plus camerounais »
« Et les familles qui ont perdu l'un des leurs à Buea et à Bamenda me méritent pas aussi de condoléances ? »