Opinions of Monday, 2 January 2023

Auteur: Boris Bertolt

Les maires de Douala se lancent dans une défiance contre Motaze

Ils défient la loi et les institutions Ils défient la loi et les institutions

En date du 17 novembre 2022, faisant suite aux multiples violations de la loi par les CTD et les multiples plaintes à la fois des annonceurs et des Régisseurs, le Ministre des finances monsieur Louis Paul Motaze instruisait aux Collectivités Territoriales Décentralisées (CTD) d'arrêter avec les perceptions de taxes indues, notamment la redevance publicitaire qui est une taxe non codifiée perçue indûment depuis 2013 par les mairies avec des mécanismes de redistribution de rentes via des proches abusivement appelés ''régulateurs''.

Après cette note qui devrait mettre fin à cette grande mascarade, le maire de la ville de Douala a signé un contrat d'accréditation à plusieurs Régisseurs le 12 décembre dernier avec notamment dans la liste un mafieux repris de justice (Moise Bidjem de Vision Plus) soit disant à ce dernier qu'il a l'exclusivité pour collecter ladite Redevance publicitaire (Taxe illégale) dans plusieurs arrondissements en violation à la fois de l'article 26 de la constitution de 1996 qui octroie la création des taxes au parlement, la loi 2015 régissant le Commerce qui est fondée sur la libre concurrence dans tous les domaines commerciaux et la loi de 2009 sur la fiscalité locale qui présente de façon exhaustive toutes les taxes et redevances dont ont droit les CTD.

Dans la meme logique, le Maire de la ville de Yaoundé M. Messi conteste avec force la note du ministre des finances qui en réalité a suspendu les perceptions de ces redevances publicitaires au regard de la loi. Au cours d'une réunion convoquée ce 29 décembre à la mairie de Yaoundé, monsieur Messi a déclaré péremptoirement aux Annonceurs :

« Moi je vous parle du territoire du Mfoundi ou j'ai la responsabilité d'administrer et de gérer, eux ils sont dans les ministères, ils gèrent le reste du pays moi je gère le Mfoundi.»

Le Mfoundi serait-il un état dans un État ? Décidément les dernières années de Paul Biya nous ferons voir de toutes les couleurs.