Percer le mystère Paul Biya ! C’est la mission que s’est donnée Jeune Afrique (JA). Dans son numéro en kiosque de la semaine du 6 au 12 novembre 2016, le magazine panafricain publie une enquête intitulée « Biya intime ». Un article qui dévoile, selon le journal, le visage peu connu du chef de l’État camerounais.
À l’introduction de cette enquête, JA présente Paul Biya comme un homme « secret, solitaire, à la fois omniabsent et omniprésent, désespérant d’inactivité, mais en réalité constamment en état de veille, fuyant les médias comme d’autres Ebola, aussi brillant que charmeur en privé, as du pilotage automatique et du gouvernement à distance – mais jamais par procuration ».
Selon les déclarations d’une source qui a longtemps travaillé dans sa résidence, le Président de la République se lève aux aurores. «Il écoute la radio, en général, l’émission matinale de RFI (Radio France Internationale NDLR), avant de filer à la gym ou de faire quelques longueurs dans la piscine qui jouxte la demeure (palais présidentiel NLDR)», écrit JA.
Le journal révèle également des détails croustillants sur ce que le père de Junior et Branda Biya prend au petit déjeuner et le traitement qu’il réserve à sa garde rapprochée. Un extrait de l’enquête est édifiant à ce sujet.
«Il prend un petit déjeuner dominé par des yaourts et arrosé de beaucoup d’eau Evian importée, et non Tangui produite localement. Pendant ce temps, au troisième étage du bâtiment principal situer à 400m plus loin, le contre-amiral Joseph Fouda, fidèle ex-aide de camp passé conseiller spécial, ouvre le bureau présidentiel. Car chez Biya, le poste n’a souvent rien à voir avec la fonction. Le lieutenant Jean Noah, actuel aide de camp, ne bénéficie, semble-t-il, que d’une confiance limitée de la part du chef de l’État.
C’est donc Fouda qui prépare les dossiers et téléphone aux visiteurs attendus en audience pour leur fixer les heures des rendez-vous qui se tiendront dans cette vaste pièce meublée de canapés jaunes», raconte l’auteur de l’article.