Opinions of Friday, 20 October 2017

Auteur: René Nguéné

Les vraies raisons de la guerre entre M. Kamto et Fru Ndi

Elle se résume finalement et fatalement à une guerre pour l'argent Elle se résume finalement et fatalement à une guerre pour l'argent

Alors que les Camerounais pensent qu'il y a une chance de battre Paul Biya dans les urnes avec une coalition des partis de l'opposition, ils ne comprennent pas pourquoi ces partis n'arrivent pas à unir leur force.

La raison est simple, l'argent

Les partis politiques de l'opposition sont d'accord sur une chose, aucun n'est capable de battre, seul, le RDPC. Parce que le RDPC n'est pas un parti politique, il est un parti Etat; c'est à dire l'Etat. Biya et le RDPC utilisent tous les moyens de l'Etat pour maintenir Paul Biya au pouvoir. Il s'agit de l'argent public, du personnel de l'Etat, de l'armée, des structures dédiées aux élections (ELECAM), la cours suprême.

La formule simple serait de s'unir autour du candidat du SDF, parce que le SDF est de loin, par rapport aux autres partis, la première force de l'opposition. C'est la position intransigeante du SDF. Ce que les autres partis lui contestent.

L'autre formule est un primaire entre tous ces partis, un primaire qui sortira un candidat. L’inconvénient des primaires, c'est qu'elle peut balayer les "grands candidats" et sortir un "no name". Ni le MRC ni le SDF n'en voudront.

La dernière solution, c'est arracher le leadership et s'imposer comme la seule alternative. Ce leader n'existe pas.

Il reste donc la deuxième place, celle qu'occupe le SDF actuellement. C'est elle qui aiguise des appétits. Elle est synonyme de rentrée d'argent dans la caisse du parti.

Cette guerre de l’ombre entre Kamto et Fru Ndi se résume finalement et fatalement à une guerre pour l'argent.

Le boycott du meeting et de la marche organisés par le SDF, pour qu'il n’y ait pas foule, et qu'on parle plutôt d'un échec, fait partie de la stratégie du MRC. Une posture malheureuse car cette marche aurait pu mettre fin aux interdictions abusives et donner le courage aux citoyens camerounais pour participer aux meetings, marches et autres réunions, qui sont aussi des formes d'expression.