Dans la longue lignée des incohérences villageoises dont est coutumier le régime de Yaoundé, l'on peut noter d'une part que le MRC est de moins en moins enquiquiné dans la tenue de ses meetings, mais d'autre part que la bande à Biya continue de maintenir d'honnêtes concitoyens dans les prisons nationales, à cause de leurs opinions politiques. Bibou Nissack est l'un de ceux-là ; arrêté devant femme et enfants il y a deux ans, on lui reproche d'avoir... en fait, on ne sait pas. Le fait est que ceux-là mêmes qui l'ont arrêté ne savent pas exactement pourquoi ils l'ont fait.
C'est la définition du wamakoulisme.
Grâce au meeting de Japoma, l'on a pu voir que l'accusation du « risque de trouble grave à l'ordre public » qu'on colle à tue-tête au MRC ne tient à rien, et que ce n'est qu'une fumisterie sortie tout droit de l'imagination de ceux qui financent des chaînes tribales à 36 milliards. Maintenant qu'on laisse le MRC tenir ses manifestations publiques, quelle logique y a-t-il à garder encore derrière les grilles ceux qu'on a arrêtés parce qu'on les soupçonnait d'avoir voulu organiser des manifestations publiques ? C'est comme si on légalisait le cannabis et qu'on décidait quand même d'exécuter les condamnés à mort pour détention de cannabis.
Qui plus est, les libertés publiques ne sont pas le cannabis ; elles sont garanties par la Charte des droits de l'homme et par la constitution camerounaise, depuis le berceau. Au contraire, c'est précisément parce que les hommes de Yaoundé ont une logique de consommateurs de cannabis que nous assistons à de tels illogismes villageois. Bibou Nissack n'a plus rien à faire en prison. Il n'a jamais rien eu à y faire de toute façon ! Sa détention - ainsi que celle de nombreux autres détenus politiques - ne se justifie plus ; depuis le début, elle ne se justifie pas !
À Douala ce samedi, Maurice Kamto est revenu sur ces « administrateurs qui préfèrent faire la politique plutôt que l'administration » et qui se mettent à la solde du pouvoir pour préserver leur goûter. C'est pour ça qu'un gouvernement peut verser autant d'argent à une chaîne de village dont le proprio ne paie pas d'impôt à l'Etat, pendant qu'on vous demande à vous le peuple d'en bas, de compenser en payant le timbre et la vignette deux à trois fois plus cher ! La vision du MRC consiste à construire un Cameroun débarrassé de ces singeries crevettoniennes et où régnera la cohérence politique.
C'est pourquoi le président vous a aussi dit ce weekend : « Le MRC est un esprit, une vision ; et on ne détruit pas un esprit, on ne détruit pas une vision ». Et parce que, comme Bibou Nissack nous ne souffrons pas du « syndrome de la ligne d'arrivée », nous savons que les arretstaions sauvages et deraisonnées, les intimidations administratives, les tortures en cellule, voire les assassinats politiques, ont toujours fait partie du processus de la conquête des libertés. Certains ont payé le prix et d'autres le payeront encore. Mais en même temps, nous ne prenons aucun plaisir à voir nos concitoyens opprimés et embastillés ; nous ne sourions pas de voir un régime irrationnel poursuivre sa politique cinglée et incohérente sur le peuple. Alors nous n'aurons jamais de cesse de réclamer ce que de droit.
Et le droit dit que Bibou Nissack, Alain Fogue, et tous les autres boucs émissaires de la médiocrité du biyayisme doivent être libérés ; ça fait partie des choses dont on ne débat pas !
EN BREF :
Avec un régime aux allures de Gang et qui protège les pédophiles, les braconniers de la finance et les politiciens anthropophages, nous comprenons que les idées de vertu, de logique et de rationalité mettent du temps à s'imposer. Mais comme on peut le voir, le MRC gagne peu à peu ses combats, dans ce processus de Renaissance plus que jamais irréversible ! Maurice Kamto vient de vous rappeler à Douala que bientôt « vous dirigerez le Cameroun », mais surtout que même si ce n'est pas vous qui êtes au pouvoir demain, « vos idées seront au pouvoir ».
Alors que ceux qui s'agitent encore à nous balancer des « Kamto ne sera jamais président » comprennent une fois pour toutes que notre combat pour la dignité humaine, c'est aussi pour que leurs enfants ne subissent pas ce que nos militants, à l'instar de Bibou Nissack, auront subi. Le MRC est un état d'esprit, pas un estomac pris !
EKANGA EKANGA CLAUDE WILFRIED
( Parce que la compagnie terrestre Camair-Co n'assure aucune lisaison entre Yaoundé et Washington, Paul Biya s'est vu contraint de faire une escale à Genève, dans sa célèbre chambre à 25 millions de CFA par nuit. Entre temps, le prix du pain a triplé à Mvog-Ada à cause de Bibou Nissack et du MRC, qui sont le problème du Cameroun )