Dans « Communes et Régions du Cameroun : la décentralisation », paru aux éditions Sopecam, Roger Rostand Oyono retrace l’historique de ce processus.

Les experts sont unanimes sur le principe selon lequel l’émergence du Cameroun à l’horizon 2035 passera par la décentralisation. Une option qui permet de rendre responsables les communes, maîtres d’ouvrage de la transformation des conditions de vie de leurs populations.

Pour y parvenir, il est impérieux pour les différents acteurs de maîtriser non seulement l’arsenal juridique mais aussi les cadres géographique et économique de leurs localités.

C’est pour permettre aux maires de maîtriser leur sujet que Roger Rostand Oyono vient de commettre aux éditions Sopecam, l’ouvrage intitulé : « Communes et Régions du Cameroun : la décentralisation. » Un ouvrage relooké et enrichi de tous les décrets, lois et textes promulgués sur la décentralisation y compris les monographies de toutes les collectivités.

Dans la première partie de l’ouvrage, le lecteur découvre l’historique du processus qui a commencé avec la période allemande. Période au cours de laquelle, en 1906, dix ans après la conférence de Berlin, l’administration coloniale allemande a affirmé sa présence effective au Cameroun en divisant le pays en circonscriptions administratives.

A cela s’ajoute, l’expérience britannique avec le système de « L’indirect rule » appliqué sur deux provinces (Buea, Bamenda) et la période Française avec la hiérarchisation administrative du Cameroun. On y retrouve également les décrets, lois et textes sur la décentralisation : dispositions légales, principe du transfert de compétence, l’organisation et le fonctionnement des collectivités territoriales, leur tutelle. Les lois fixant les règles applicables aux régions, la fiscalité locale accompagnée des annexes ne sont pas en reste.

Concernant la deuxième partie, l’auteur présente la carte régionale du Cameroun classée par ordre alphabétique. Chaque région est illustrée d’une belle photo sur laquelle on identifie l’activité principale suivie d’une carte géographique dans laquelle on y retrouve tous les départements et leurs communes avec leur superficie, potentialités, principales cultures et sites touristiques. L’auteur a eu le mérite d’avoir approfondi ses recherches dans les dates de leur création y compris l’hydrographie.

La troisième partie, quant à elle met l’accent sur le dispositif institutionnel d’appui à la coopération décentralisée. Il s’agit du Centre de formation pour l’administration municipale (Cefam), le Fonds spécial d’équipement et d’intervention intercommunale (Feicom), le Programme national de développement participatif (Pndp), Communes et villes du Cameroun (Cvuc).

Pour Roger Rostand Oyono, expert en développement local, il s’agit de mieux faire connaître le Cameroun dans toutes ses facettes. Si pour les uns, l’ouvrage peut être considéré comme un livre de géographie pour d’autres il pourrait être un guide touristique. A chacun son option.