Il est surprenant, que chaque fois que le sujet est évoqué, il le soit toujours sous son aspect "Recherche de financements", alors que certains préalables sont nécessaires! Une véritable politique de logement social doit s'intégrer dans une politique de développement de nos villes, avec des dessertes prévues, ainsi que les équipements économiques et sociaux de base (Ecoles, centres de santé, Commissariat de police/Brigades de Gendarmerie, Transports Publics, Terrains et équipements sportifs, Commerces, etc...
Car le logement social ne trouve pleinement son sens que loin des centres ville et périmètre urbains, à des endroits permettant des coûts de construction les plus bas, du fait d'une faible charge foncière.
La construction de logements sociaux se fait en général au moyen d'une épargne collectée grâce à un produit d'Epargne populaire avec un rendement bas, mais constant et garanti (Livret A en France), à laquelle pourrait idéalement s'ajouter des fonds collectes par des organismes comme la CNPS. Il s'agit dans un cas comme dans l'autre, d'une épargne longue, qui a besoin d'être gérée avec le moins de risque possible. Le logement social serait un excellent placement pour cette raison.
Toutefois, d'autres moyen de financement peuvent être conçus en accord avec les Banques et Institutions Financières locales, sur la base de supports obligataires, eux aussi, peu risques! Comme on peut voir, l'épargne est là, il faut trouver le moyen de la drainer (bons supports), avec des Banques en surliquidité, ou mieux l'orienter. Je pense ici notamment à la CNPS, dont les fonds collectes sont dilapides, ou utilises dans des dépenses de prestige et à mauvais escient telles que la restauration de l'Immeuble de la mort, qui est un immeuble Ministériel, etc...
D'un autre cote, la CNPS est un Etablissement public, à but social. Il est donc pour le moins surprenant, sur le double plan éthique et déontologique, qu'il y soit question de bénéfices: tel ne saurait être son but, en tout cas! Il s'agit d'une entreprise, dont l'activité repose essentiellement sur les subventions budgétaires, auxquelles viennent s'ajouter les cotisations prélevées du salaire des Camerounais.
Partant de là, tout œil averti, un brin expert, est force d'interpréter le simple report à nouveau excédentaire, de trois manières: 1) soit il s'agit d'une mauvaise gestion de l'entreprise, 2) soit l'entreprise est venue à bout de sa mission, ce qui impose de revoir la subvention à la baisse; 3) ou encore, les 1 et 2 à la fois. Libre à chacun de se faire son jugement, à partir de ce que tous, nous vivons, et/ou savons de notre pays !!!
Un moyen de réduire les couts, et mettre le logement social a la prêtée de la bourse des bas et moyens revenus, serait sans doute d'établir des normes, dans le cadre d'un plan national de construction. Ceci imposerait aux Entreprises contractantes, de se soumettre à ces normes, et réaliser ainsi des économies d'échelle, qui se répercuteraient sur le cout de revient. Une utilisation prioritaire de matériaux locaux, trouverait également toute sa place, dans le cadre d'une telle réflexion.
* On pourrait aussi procéder a une démultiplication de produits dédies a l'épargne Logement, sur un fondement tant mutualiste que corporatiste (ex: Enseignants, Personnels de Santé, Police, Gendarmerie, Armée de terre, Fonctionnaires d'Administration centrale, etc...)