Opinions of Sunday, 31 July 2016

Auteur: camer.be

Longévité de Biya - Sujet tabou pour Belinga Eboutou

Martin Belinga Eboutou, directeur du cabinet civil de Biya Martin Belinga Eboutou, directeur du cabinet civil de Biya

Le directeur du Cabinet civil de la présidence de la République a porté plainte contre un journal qui a cité son patron parmi les plus anciens chefs d'Etats africains.

A l'ordre du jour de la sixième session extraordinaire du Conseil national de la Communication (Cnc) le 14 juillet dernier, l'examen de dix affaires de régulation.

La septième affaire oppose martin Belinga Eboutou, directeur du cabinet civil (Dcc) de la présidence de la République au quotidien the Guardian post.

Citant le numéro du 14 avril 2016, le Dcc a porté plainte contre le quotidien d'expression anglaise pour publication «de déclarations non fondées, de nature à porter atteinte à l'honorabilité et à la dignité du président de la République du Cameroun».

Le Conseil «après avoir établi la responsabilité du Dp de ce journal pour manquement aux exigences professionnelles de vérification dans le traitement de l'information, lui a infligé un avertissement», peut-on lire dans le communiqué signé de Peter Essoka en date du 25 juillet 2016.

En fait, l'article querellé portait sur la longévité des chefs d'États africains au pouvoir notamment paul Biya (84 ans dont 34 au pouvoir). Informé de la décision du Cnc, Ngah Christian, le Dp de cet hebdomadaire regrette qu'on s'attaque à son journal pour si peu. Toutefois, ce patron de presse se réjouit de n'avoir écopé que d'un avertissement au vu de l'influence de la personnalité et du motif pour lequel son journal a été traîné au Cnc.

Intégrité

L'affaire qui oppose Chi Asafor Cornelius, inspecteur d'État et l'hebdomadaire Kalara de Christophe Bobiokono, par ailleurs membre du Cnc, est la seule à ne pas avoir eu de verdict à l'issue de la session extraordinaire du 14 juillet dernier.

La décision, rassure le Conseil, sera livrée lors de la prochaine session. Le journal L'epervier, quant à lui, écope de deux sanctions.

Dans l'affaire l'opposant à Eletana Ayinda René, Intendant adjoint à la présidence de la République, l'hebdomadaire de Léopold Clovis Noudjio est suspendu de publication pendant trois mois.

Le Dp de ce journal est également suspendu pour la même durée. La deuxième affaire dans laquelle l'hebdomadaire est impliqué l'oppose à Essimi Menye, l'ancien ministre de l'Agriculture et du Développement durable. Pour ce dossier, le Conseil a suspendu pour une durée de six mois la parution de l'épervier.

Le directeur de publication est également suspendu pour le même temps. Au total, le journal l'épervier est suspendu de parution pendant neuf mois. Idem pour son directeur de publication.

L'hebdomadaire Canard libre ne sera pas présent en kiosque pendant un mois, tout comme son directeur de publication est suspendu de toute activité du secteur de la presse pendant la même période.

Louis Richard Njock, ancien directeur de l'hôpital régional annexe d'Edéa, actuellement directeur de l'hôpital Laquintinie obtient gain de cause face au journal Ades-Infos le Regard.

Le Dp dudit journal est suspendu de toute activité du secteur de la presse, tout comme ce journal pendant trois mois.

Les lecteurs du journal La tornade ne verront plus leur journal en kiosque pour les deux prochains mois. Il a été suspendu de parution dans le cadre de l'affaire l'opposant à la maire d'Akom II, Elisabeth Meka.

Le Dp de the median s'en sort avec un avertissement tout comme le directeur général de Royal fm. Roger Kiyek, ancien présentateur de l'émission «On refait l'actu» sur Royal fm est suspendu pour une durée d'un mois pour diffusion de déclarations non justifiées, de nature à porter atteinte à l'intégrité morale du plaignant, martial Valery Zans, administrateur civil principal.