Opinions of Friday, 6 October 2017

Auteur: Mindja Zam Georges

Lutte anglophone: Fru Ndi veut retrouver sa légitimité

Quand Fru Ndi fait du chantage à Paul Biya Quand Fru Ndi fait du chantage à Paul Biya

En ce 1er octobre 2017, ils sont plusieurs mil- liers de camerounais à
s'être rassemblés presque dans toutes les grandes villes du Cameroun pour prôner la paix et le vivre-ensemble. Au premier rang desquels, les parlementaires qui ont dé- ferlé au monument de la réunification.

Tous les courants politiques étaient représentés, à l'exception du parti politique qui se dit être la tête de proue de l'opposition. Comment se fait-il qu'en ce jour qui s'annonçait cruciaux pour la survie de l'unité du
Kamerun, mis à mal par les sécessionnistes, alors que la presque totalité du peuple camerounais, se soit levé comme un seul homme pour faire promouvoir le vivre ensemble et le Cameroun UN et INDIVISIBLE, un certain lea- der du supposé principal parti de l'opposition, qui a noué des contacts privilégiés avec le parti au pouvoir, se permette de proposer que le Chef de L'État du Cameroun soit traduit devant la CPI pour crimes contre l'humanité ?
En réalité, malgré la violence de cette joute oratoire du leader du "sofa don finish", nous n'oublierons jamais que lorsque ce dernier a fait face à une fronde au sein de son propre parti, c'est le Prési- dent de la République qui l'avait aidé à se tirer d'affaire. Nous constatons que pour pouvoir renaître, après plusieurs tentatives de putsch dans ce parti d'opposition par des militants sidérés de constater que l'homme sur lequel ils avaient placé leur es- poir de changement se comporte comme un véritable bagarreur de rue, ce leader de l'opposition au lieu de se taire, a pensé qu'il pouvait renaître de ses cendres en proposant cette ineptie à la communauté internationale.

La menace de la CPI brandie par le leader du SDF participe d'un chantage éhonté, car lui-même qui parle de jus- tice internationale devrait d'abord se donner la crédibi- lité par rapport à ses actes posés quotidiennement. Malgré toutes les attentions particulières dont il a bénéficié de la part du chef de l'État, le chairman, mue par sa propre survie politique, cherche une légitimité et son principal problème semble être son apparente incapa- cité à retrouver son aura d'antan. N'oublions pas non plus particulièrement son incohérence politique et idéologique.

Il y a l'histoire tourmentée de tous ses rapports avec le Chef de l'État, qui s'est pourtant toujours montré attentif à son égard, malgré les prises de position très souvent contradictoires dudit leader de l'opposition. Pen- dant tous les déchaînements parfois violents des passions au sujet de la crise politique dans sa région natale, il convient de rappeler que cet opposant historique n'a jamais pris une position qui aurait pu permettre de ne pas obscurcir la situation et ramener la sérénité et la paix.

Au-delà des jugements à l'emporte pièces, des instructions péremptoires et menaces, il est important aujourd'hui de dégager une part de ses responsabilités dans la dégradation de la situation dans les deux régions à problème, car il n'aura jamais été impartial et objectif. Ce manquement primordial d'une prise de position claire et nette a fatalement peut- être entrainé la possibilité des violences et amplification de la crise.

S'agissant du Président de la République, comme nous le savons tous, il a une méthode particulière pour gérer les leaders d'opposition, il ne s'investit point dans les luttes vaines et stériles. Nonobstant sa discré- tion, le chef de l'État prend du temps pour convaincre son interlocuteur et ne laisse jamais indiquer ce qu'il veut faire. Nous pouvons dire que la bonne santé du Cameroun, quoiqu'il y ait des soubresauts est la conception particulière du Président de la République car il ne connaît pas la pression. En dehors des relations souvent empreintes de soupçons, bien que de temps en temps elles soient souvent tendues et conflictuelles, l'apaise- ment est régulièrement trouvé.