Opinions of Monday, 24 February 2025

Auteur: Sebastien Eloundou

Marthe Eding Epouse Ouandié ou la leçon sur le tribalisme

Marthe Eding Marthe Eding

La fidèle conseillère et camarade de lutte de Ernest Ouandié était cette jeune fille Bakoko qui s’appelait Marthe Eding.

C'est à elle que le père fondateur la veille de son exécution lorsqu'il lui fût donné de dire ses dernières volontés, envoya les paroles suivantes : dites à mon épouse et à mes enfants que je n’ai pas trahi.

Un Bamileke envoyant ses dernières volonté à sa femme, une fille Bakoko de Edea en lui disant soit forte, je m’en vais mais sache que je suis resté fidèle à la cause jusqu'au bout.

Ceci vous démontre le haut niveau de l’engagement politique de nos pères fondateurs, ainsi que de l’amour qu'ils avaient non seulement pour le Cameroun, mais aussi pour les camerounais de toutes les tribus. D'ailleurs en dehors de Um Nyobe, la plupart des autres leaders nationalistes n’avaient pas pour épouses les femmes de chez eux.

C'est donc pour dire aux petits kret1 d'aujourd'hui qui carburent au tribalisme primitif, qu'il y 60 ans, le Cameroun était uni et les camerounais s’aimaient comme des frères et sœurs d'un même pays.

Marthe Eding après la mort de son mari est restée fidèle au combat pour la libération du pays au point où elle même a du abandonner ses enfants pendant une vingtaine d'années pour se retrouver en exil.

Voilà une femme de Edea qui aura accompagné fidèlement un Bamileke dans son combat, même après sa mort. Mais aujourd'hui tu vois leurs descendants qui veulent se prendre les machaittes à cause d'un maudit fils de catéchiste que la malédiction pesant sur Ahidjo pour avoir versé du 100 nationaliste, l’a amené à lui confier le pays.

Le tribalisme est une arme politique de biya, il faut donc qu'il soit enterré avec lui, et les camerounais retrouveront cet amour qui les unissaient comme Marthe et Ernest Ouandié dans les années 50.