L'art d'être hors sujet. J'ai lu un journaliste qui s'attaque à tous ceux qui osent s'interroger sur la véracité des voices attribués à Samuel Eto'o et relatifs au trucage des matchs. Il fonde sa démarche sur le fait que Samuel Eto'o est une icône du football et qu'il est riche.

A mon avis ce journaliste est clairement hors sujet dans la mesure où personne n'a dit que Eto'o est pauvre où encore qu'il n'est pas une icône. Dire que Eto'o est une icône dans le contexte actuel ne l'aide en rien. Il faut se rappeler que Michel Platini était lui aussi une icône lorsqu'il à perdu son poste pour des raisons d'éthique.

La question primordiale qu'un journaliste doit se poser dans ce contexte de forte suspicion de scandale est celle de savoir si les voices incriminés et impliquant Samuel Eto'o dans le trucage des matchs sont authentiques ou non.
Mieux encore en tant que journaliste, il doit mener des investigations pour édifier l'opinion. Il ne s'agit pas d'accabler Samuel Eto'o à tout prix. Il ne s'agit pas non plus de le dédouaner à tout prix. Il s'agit de travailler objectivement à la manifestation de la vérité tout simplement. Et c'est en cela que consiste les bonnes pratiques du journalisme.

Si au bout du compte Samuel Eto'o est innocent, il faut le laisser tranquille et le rétablir dans son honneur. Si par contre il est coupable dans cette histoire de trucage des matchs, que les sanctions prévues s'appliquent car ce serait quand même l'un des plus gros scandales du football Camerounais depuis des décennies.

Par ailleurs, j'aimerais ajouter que la science permet aujourd'hui d'analyser les identités vocales ou les empreintes vocales aux fins d'authentification. Ce qui veut dire que si on veut travailler à la manifestation de la vérité ça ne sera pas de la mer à boire .

AFDD