Au pays de Paul Biya, tout paraît immobile. Pourtant, de nouveaux visages émergent, parmi lesquels celui de Maurice Kamto.
C’est l’opposant le plus en vue. Son activisme a donné un coup de fouet à une classe politique qui, ces dernières années, semblait anesthésiée. Ses tournées nationales et à l’étranger sont suivies à la trace par le pouvoir, et sa personnalité est jaugée par ses rivaux de l’opposition. Le problème de Maurice Kamto, cependant, est qu’il s’attaque à un système auquel il a appartenu sept années durant en tant que ministre délégué à la Justice.
Certes, cet ancien doyen de la faculté de droit de l’université de Yaoundé-II a démissionné du gouvernement en 2011, mais le reste de l’opposition le perçoit toujours comme un corps étranger. Quant à ses anciens amis du pouvoir, ils l’attendent au tournant lorsque viendra l’heure du bilan de sa participation au gouvernement. À 62 ans, lui poursuit crânement l’implantation de son parti, le Mouvement pour la renaissance du Cameroun (MRC).