La tenue du premier meeting national de son parti à Bafoussam le weekend écoulé, a ébranlé toute l’administration.
«Le train de la renaissance» qui devait se mettre sur les rails dès ce samedi 21 novembre 2015 à Bafoussam, a eu tous les problèmes du monde. Tout a commencé avec l’autorisation de manifestation du meeting. Dans leur demande adressée le 21 octobre dernier à la sous-préfecture de Bafoussam 1er, les responsables du mouvement pour la renaissance du Cameroun (Mrc), souhaitaient organiser leur meeting à la place des fêtes de Bafoussam. Cette demande sera rejetée. D’après nos informations, le sous-préfet de Bafoussam 1er aurait conditionné l’autorisation du meeting par sa délocalisation pour le stade municipal de Bafoussam Bamendzi. Sous le prétexte que ce lieu avait été sollicité en premier par le Rassemblement démocratique du peuple camerounais (Rdpc) pour une autre manifestation.
Ce qui va déclencher un bras de fer entre les autorités administratives locales et les responsables locaux du Mrc. Dans la nuit du 20 novembre 2015, à l’effet de trouver un compromis, se tiendra une réunion spécialement présidée par le préfet de la Mifi, sur instruction du gouverneur de la région de l’Ouest, nous susurre-t-on. Au cours de celle-ci, Maurice Kamto a finalement fléchi, acceptant de délocaliser son meeting. Toutefois, le matin du 21 novembre 2015, une caravane devait partir de la place des fêtes de Bafoussam pour le stade municipal de Bamendzi. Une fois encore, cette caravane n’a pas pu se tenir. Car aux premières heures de la matinée, un important dispositif sécuritaire comprenant plusieurs dizaines de policiers et gendarmes, sera déployé à la place des fêtes, point de départ de cette caravane. Ces hommes en tenue vont y camper jusqu’à la fin de la journée. Aussi, Didier Bidja, sous-préfet de Bafoussam 1er, viendra de temps en temps veiller au grain.
Loin d’avoir fait du mal à leur manifestation, Lazare Souob pense plutôt que ce changement de site a plutôt permis d’avoir plus d’espace pour contenir la marée humaine partie des divers coins du pays pour vivre ce meeting national du Mrc. « la police n’a pas voulu que le meeting ait lieu ici (place des fêtes de Bafoussam, ndlr). Je crois que c’est la peur qui anime Etoudi aujourd’hui. Parce que le Mrc tient son premier meeting national depuis son lancement, c’est l’occasion d’une démonstration de force politique. Le parti au pouvoir, en perte de vitesse, ne voudrait qu’on sache que le Mrc est entrain de prendre la relève. La forte mobilisation de la police ne nous intimide pas. Nous constatons même que la place des fêtes qu’on nous refuse était d’ailleurs trop petite pour contenir le monde venu à ce meeting », relativise l’unique député du Mrc.
Au cours de ce meeting qui avait pour objectif de présenter au peuple camerounais, la vision politique du Mrc, son projet de société, ses cinq piliers liés au développement du Cameroun, la candidature de Maurice Kamto à la présidentielle prévue au Cameroun en 2018, a été à nouveau annoncée.