La sortie du Président Cabral Libii en posture d'invité du journal de TV5 le jeudi 19 Septembre dernier continue de faire des vagues. Que n'a t-on pas entendu. Toutes sortes d'inepties, d'idées sordides et saugrenues à la fois fantasmagoriques et fantastiques ont été débitées par des illuminés en mal de sensation. Il est notamment reproché au leader du PCRN d'avoir fait allusion aux statistiques des élections présidentielles au Cameroun depuis le retour au multipartisme de notre pays, dont la part belle des suffrages est quasiment toujours revenue au trio et dans une certaine mesure au quatuor de tête.
À ce propos, il a exactement dit: <<…sur la question de la coalition, la multiplicité des candidatures n'a jamais vraiment provoqué ou entraîné l'émiettement des suffrages. De 1992, première élection multipartite à 2018 élection à laquelle j'ai moi-même participé, on s'est toujours rendu compte que les trois premiers, donc le gagnant, le deuxième et le troisième remportaient à chaque fois plus de 95% des suffrages. Donc, la coalition qu'on attend en réalité concerne deux, trois, voire quatre leaders politiques…>>.
Cette affirmation est-elle vraie ou fausse? Ci-dessous, les données des différents suffrages valablement exprimées lors des différentes élections présidentielles de 1992, 1997, 2004, 2011 et 2018.
Élection Présidentielle du 11 Octobre 92:
Paul BIYA: 39,98
Ni John FRU NDI: 35,97
Bello BOUBA MAIGARI: 19,22
Total: 95,17
Élection Présidentielle du 12 Octobre 1997:
Paul BIYA: 92,57
Henri HOGBE NLEND: 2,5
Samuel EBOUA: 2,44
Total: 97,51
Élection Présidentielle du 11 Octobre 2004:
Paul BIYA: 70,92
Ni John FRU NDI: 17,4
Adamou NDAM NJOYA: 4,47
Garga HAMAN ADJI: 3,73
Total: 96,52
Élection Présidentielle du 9 Octobre 2011:
Paul BIYA: 77,98
Ni John FRU NDI: 10,71
Garga HAMAN ADJI: 3,21
Adamou NDAM NJOYA: 1,73
Total: 93,63
Élection Présidentielle du 7 Octobre 2018:
Paul BIYA: 71,28
Maurice KAMTO: 14,23
Cabral LIBII: 6,28
Joshua OSIH : 3,35
Total: 95,14
De ce qui précède, on arrive à la conclusion logique que le Président Cabral LIBII dans son affirmation n'a aucunement fantasmé, au contraire, il nous a édifié sur une vérité cinglante, tangible et irréfutable. Un principe sacré cher au jargon journalistique nous enseigne que "les faits sont sacrés et les commentaires libres". Donc, toute interprétation sordide des éléments statistiques vérifiés et vérifiables sus évoqués relève de la mauvaise foi chronique. À l'exemple des carabistouilles, des balivernes et des calembredaines sorties de l'esprit retord de l'avocat supra mentionné. Cet ancien exilé en mal de sensation, dans un pédantisme narcissique s'est alors senti pousser des ailes pour faire de la jactance dans le seul but de tronquer les propos du leader du PCRN d'une justesse imparable à l'effet de jeter sur l'incontestable meilleur profil à la prochaine élection présidentielle au Cameroun de l'opprobre. Toute honte bue!
À l'en croire,
<<… Monsieur Cabral LIBII dessine la carte politique du Cameroun en 2025 sur la base de l'élection présidentielle de 2018...>>.
<<…Il essaie d'établir et de cadenasser dans l'opinion publique que le leadership politique camerounais se situe autour de ces anciens candidats officiellement battus par le Président Paul BIYA lors de la dernière élection...>>.
<<… Qu'il me soit dès lors permis de penser qu'il faudrait plutôt dans l'opposition un nouveau leadership politique autour d'une individualité plus réconciliatrice et conciliatrice… >>.
<<… À bien y méditer, je suis le seul candidat à même de battre Paul BIYA en 2025...>>.
LA GRENOUILLE QUI SE CROIT HIPPOPOTAME!
Voilà donc un véritable nabot politique qui comme dans le milieu végétal joue les opportunistes pour exister, à l'exemple des parasites qui ne comptent que sur les arbres solidement enracinés pour espérer s'y greffer, seule éventualité qui leur est offerte pour pousser et grandir. Pour la gouverne de ce compatriote à qui nous recommandons vivement de bien se documenter avant de faire du verbiage, en matière de coalition de l'opposition, le Président Cabral LIBII reste et demeure le seul leader dans l'histoire politique du Cameroun à avoir proposé par correspondance écrite à ses pairs de l'opposition une offre y relative. Les archives sont là pour l'attester.
Et qu'on se le dise, cet avocat jadis prospère qui à en croire les mauvaises langues vivrait désormais comme un austère forcé, a, comme tous les camerounais remplissant les conditions d'éligibilité, le droit de nourrir une ambition présidentielle. Mais, comme tous ces anciens privilégiés du régime, il devra impérativement au préalable taire toutes ces rumeurs qui circulent autour de sa personne. Ferait-il lui aussi partie de ces individus abondamment cités comme ceux ayant fait bain basse sur des sommes sonnantes et trébuchantes obtenues par des magouilles peu orthodoxes dans le cadre des scandales financiers relevant de la liquidation des ex sociétés d'État? À titre personnel, j'en doute. Je ne suis évidemment pas de ceux qui gobent sans preuves des allégations selon lesquelles c'est pour ces dossiers qu'il s'est senti obligé de quitter le pays où il menait jadis une vie princière il y a quelques années pour aller se cacher chez les blancs où il pérorait à longueur de journée sur la toile. Je n'accorde pas non plus de crédit aux propos qui laissent croire qu'il il serait revenu en catimini au pays il y a quelques mois au prix de deals mafieux dont la contrepartie pour échapper à d'éventuelles représailles judiciaires serait de vouer aux gémonies tous les sérieux adversaires au régime.
LE MINIMUM SYNDICAL LORSQU'ON VEUT DONNER DES LEÇONS DE MORALE, C'EST DE BRILLER PAR L'EXEMPLARITÉ, ET CELÀ PASSE PAR UN ZESTE DE VERTUE.