La propagande sécessionniste s’essouffle. Et dans ce qui apparait comme le chant du cygne, les indépendantistes s’emploient désormais à semer le trouble au sein de l’Armée camerounaise.
La tendance est désormais à ces allusions vicieusement distillées dans les réseaux sociaux et qui appellent à une rébellion de l’armée camerounaise. La propagande sécessionniste entretenue depuis le début de la crise dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest n’a guère porté de fruit. Les populations camerounaises dans leur immense majorité ne sont pas convaincues de la nécessité de partitionner le pays.
Les rares voix qui militent en faveur de ce projet se recrutent dans la diaspora, donc, aux antipodes du vécu dans ces régions. Au bout de deux années, ceux qui n’ont eu de cesse de vampiriser les Forces de Défense déployées sur le terrain, sont les mêmes qui aujourd’hui, veulent s’en faire des alliés. Un paradoxe qui traduit tout le ridicule de ces revendications qui coûtent chères au Cameroun. Le public qui est loin d’être naïf est en droit de se demander ce qui n’a pas marché dans les projets apocalyptiques de l’activiste Patrice Nganang.
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Ses publications, véritables odes aux bandes armées sécessionnistes, dont ils louent l’agressivité et la barbarie sur les soldats camerounais qualifiés de miliciens, mutent peu à peu. Désormais, Nganang ambitionne de recruter au sein de l’armée camerounaise, des éléments qu’il va intégrer dans un supposé projet militaire en préparation au Nigéria. A cet effet, il promet aux soldats qui vont déserter les rangs camerounais, de leur assurer le salaire de base pendant un an. Outre la partition du Cameroun, il est également question de procéder à un coup d’Etat militaire pour chasser le Président Paul Biya, comme pour respecter cette triste réputation qui colle à l’Afrique.
L’idée d’une rébellion militaire fait également son chemin dans la presse internationale. Un article relayé sur le site crisisgroup.org déclare en effet que la série de prise de pouvoir par les militaires est loin d’être clôturée en Afrique, car aujourd’hui, le Cameroun réunit toutes les conditions pour être le théâtre d’un scénario dans le genre Burkinabé. Une description caricaturale de la gouvernance au Cameroun, laisse entendre que le pays vit dans un flou constitutionnel, car en cas de vacance au sommet de l’Etat, le Senat qui est supposé assurer l’intérim, n’existerait toujours pas !
Toute chose, poursuit l’article, qui est favorable à un coup d’Etat militaire. Le même article insinue par ailleurs qu’au sein de l’armée, les conflits intergénérationnels, les privilèges accordés à certains corps, ont mis à mal le commandement. L’armée serait ainsi au bord de l’implosion et c’est au milieu de ce tumulte que pourrait jaillir les acteurs du coup d’Etat.
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De même, le site upstreamonline affirme que les militaires camerounais sont davantage réticents à s’engager pour le font de guerre. Des déclarations tendancieuses qui visent à fragiliser le moral des troupes et à fausser les perceptions sur l’armée camerounaise.
Or, les Forces de Défense camerounaises dont les termes d’engagement se fondent sur la protection des personnes et des biens ainsi que la préservation de l’intégrité territoriale, n’ont jamais douté de de la légitimité des opérations qu’elles mènent sur toute l’étendue du territoire.