• Mireille Fomekong a été interpellée

• Boris Bertolt lui a rappelé deux ou trois choses

• Lettre ouverte

L’écrivain, journaliste et lanceur d’alerte camerounais Boris Bertolt a adressé une lettre ouverte (dont le contenu est publié ci-dessous) à la spécialiste de marketing et publicité, Mireille Fomekong. Sur sa page Facebook, le Camerounais n’est pas allé sur elle en économisant ses forces. Le principal sujet est relatif à une appartenance sociopolitique.

Chère Mireille,

En avant - propos, je précise que je n’ai aucune leçon à recevoir de quiconque sur mon soutien à Samuel Eto'o Fils qui n’est plus à démontrer. Cependant, ce que je ne saurais tolérer c’est cette entreprise d’amalgames et de manipulations à des fins inavouées des opinions diverses autour de la FECAFOOT.

Nous qui sommes partisans de Samuel Eto'o Fils, avons le devoir d’accepter les critiques. Elles peuvent ne pas être fondées. Elles peuvent être malsaines. Mais elles restent des critiques et chaque citoyen en dépit de son obédience politique ou religieuse, de son appartenance ethnique ou raciale a le droit de s’exprimer sur la gestion de la FECAFOOT. Cette opinion ne saurait en aucun cas être associée à celle du groupe auquel il appartient.

Ce qui est dommage, c’est qu’en tant qu’intellectuelle et professionnelle de la communication, tu es équipée d’outils pour ne pas faire cet amalgame. Mais hélas, dans ce pays d’embuscades, même ceux et celles qui peuvent être perçus comme vertueux peuvent plonger facilement dans la gadoue.

Voici ce que tu affirmes :

« Des cadres du MRC et d’une société brassicole UCB pour la nommer, ont recommencé une campagne de MENSONGES et de CALOMNIES. Une association contre nature d’un faux profil co animé par des extrémistes tribalistes du RDPC (…) Ils sont donc associés aujourd’hui à des cadres du MRC, et un cadre de cette société brassicole pour leurs sombres besognes… quel mariage de la carpe et du lapin !

Maintenant, j’ai répondu à ce mensonge parce que j’ai vu que cette campagne est orchestrée par des gens se réclamant de Maurice Kamto… ça en dit long sur les soutiens de ce parti et sur ce qu’est devenu ce parti qui a pu cristalliser les espoirs d’une partie du peuple camerounais. Pauvre Maurice Kamto ! Avec de tels soutiens … on comprend pourquoi ce parti décline… continuez ! Voilà des cadres d’un parti réduits à la calomnie et au mensonge ».

Chère Mireille, cette déclaration est simplement malhonnête et vise à semer de l’amalgame au sein de l’opinion publique.

En quoi est-ce qu’une position d’un militant du MRC engage celle du MRC ou de Maurice Kamto ? Réfléchissons par syllogisme. Plusieurs membres du bureau politique du RDPC sont en prison pour détournements des deniers publics, ont-ils reçus des instructions de Paul Biya de commettre ces crimes ?

Pourquoi dans ta réaction où tu indexes des militants du RDPC, tu ne pousses ta réflexion plus loin en mettant en cause l’organisation et leur chef ?

Mireille, nous ne sommes pas des enfants. Tu peux exercer ton métier auprès du président de la FECAFOOT et cela ne posera de problème à personne. D’ailleurs, ton professionnalisme et ton expérience dans le domaine de la communication et la stratégie sont reconnus. Nous n’allons jamais reprocher cet engagement.

Cependant, si tu persistes à émettre volontairement des amalgames dans l’opinion publique, instrumentaliser de manière malhonnête les critiques individuelles de citoyens pour décrédibiliser et ternir l’image de Maurice Kamto, ça ne passera. L’effet sera en réalité contre-productif.

Car ce que tu refuses de dire, c’est que plusieurs militants et sympathisants du MRC soutiennent Samuel Eto'o Fils. Tout comme plusieurs militants et sympathisants du RDPC soutiennent également Samuel Eto'o Fils.

Ma conclusion est que, joue ton ndamba aux côtés de notre président à la FECAFOOT mais ne met pas Kamto dans ton ndamba. Car si tu mets le nom de Kamto, c’est là où tu sauras qu’il a des supporters dans les gradins.