Opinions of Thursday, 12 October 2017

Auteur: Cameroonvoice.com

Mystères d'Etoudi: la jeunesse serait sacrifiée et envoutée par 'l'alcool'

Le Cameroun, premier pays consommateur de la bière Le Cameroun, premier pays consommateur de la bière

Elles existent, des situations face auxquelles, pour ce qui est de l’espèce humain, seuls les corps inertes, à savoir les cadavres, disposent d’une suffisance qui permet d’y faire face sans plaintes. Face à ces situations, tout individu ou tout groupe social qui reste sans réaction appropriée est, au moins, sous envoûtement. Mais qu’est ce que j’entends ici par envoûtement ? y a-t-il plusieurs genres et comment se manifestent-ils ?

Ce qu’est l’envoûtement

Je considère l’envoûtement comme étant une pratique par laquelle, par un conditionnement étranger, une personne ou un groupe ‘’avisé’’ s’approprie l’autorité mentale d’une autre personne ou groupe moins ou non ‘’avisé’’ qui devient ainsi sa proie. La victime, - individu ou groupe -, ainsi possédée, ne disposant alors plus de son libre arbitrage, n’agit désormais que suivant la suggestion de l’effet du malsain conditionnement qu’est l’envoûtement. Une personne sous emprise de l’envoûtement est double ; car en l’homme envoûté donc possédé, somnole encore son être naturel devenu simplement distrait par les effets de l’hibernation dans laquelle la puissance de l’envoûtement l’a installé. C’est pour cala que l’espoir de rétablissement du sujet atteint existe.

Des genres d’envoûtements

Les envoûtements sont de plusieurs genres et peuvent s’exprimer de plus d’une manière. Par des pratiques occultes diverses (sorcières ou magico-religieuses) le pratiquant, à savoir le ‘’maître-sorcier’’, prend, à l’insu de sa victime, possession de l’esprit de ce dernier pour dès lors influencer son comportement quotidien. Pareillement, par une forme d’éducation - ou de conditionnement - (scolaire, religieuse, idéologique entre autres), l’attitude et le comportement des gens peuvent être codifiés, à l’effet d’instrumentaliser la réaction des concernés face à une situation donnée.

Aussi se trouve-t-il donc qu’en dehors des pratiques occultes, une culture de soumission au matériel, une forme d’éducation, un conditionnement à la peur ou par exemple à la consommation d’un type de produits, la souscription à un style de vie facile… sont des instruments propres à concourir à modeler de manière significative la nature de l’individu, pour que celui-ci ne se comporte dès lors qu’en personne ne disposant plus de son libre arbitrage, c’est-à-dire presqu’en zombi.

Manifestations de l’envoûtement

On dit d’un homme (ou d’une femme) qu’il est envoûté par son conjoint lorsqu’il est constaté qu’elle est réelle, auprès de sa compagne, sa passivité face à tout ce qui de nature, justifie un prompt agissement de la part de qui de normalement constitué en fait face. Dans une large mesure, les effets de la corruption de l’être par l’envoûtement occulte sont presqu’identiques à ceux de la corruption de l’être par le phénomène de les corruptions matérielle et consorts dans tous leurs champs.

Toutefois la corruption par l’envoûtement occulte se caractérise des autres du fait qu’au contraire de ces dernières où dans une large mesure la victime collabore à sa ‘’capture’’, la corruption par l’envoûtement occulte est obtenue par des pratiques qui contrarient l’esprit de la victime à son insu, c’est-à-dire sans son concours effectif. Alors le Peuple Camerounais envoûté ? Possédé ? A plus d’un titre, l’interprétation de son comportement au quotidien face même aux questions primordiales de sa vie et de celle du pays, il y a de quoi s’interroger sur la problématique et de se demander comment en somme-nous arrivés là ?

Des pratiques occultes

Il se trouve par exemple que le comportement de mes cohéritiers Camerounaises et Camerounais en rapport avec la bière tend à me faire considérer ce liquide qui plus est malfaisant, comme un des canaux de l’envoûtement collectif par lequel les ‘’maître-sorciers’’ Camerounais toutes loges confondues, passent pour somnoler mon Peuple et alors le soumettre à tout ce qu’en d’autres occasions j’ai, à juste titre, dénommé le ‘’silence républicain’’.

Il ne serait pas vain de soutenir que des rituels magico-sorciers-religieux seraient pratiqués, qui conditionneraient mes cohéritiers et leurs sœurs à offrir autant qu’à consommer de la bière de manière inconsidérée, au profit du même coup tout aussi de manière inconsidérée les brasseries productrices de ce liquide de neutralisation mentale et même physique de l’être. Sinon, comment justifier que des gens normalement constituées en soient arrivées à être plus prompts à offrir à qui veut, autant de litres de bière et à ne pouvoir à la place, rien offrir d’autre même d’aussi peu à celui ou à ceux qu’il sont disposés à enivrer de bière ?

« Ceci ‘’sont’’ mes urines et mes cacas, prenez et offrez, prenez et buvez, pour que règne ma paix par votre SILENCE ! ». Et si une formule de ce type serait de mise dans des cercles occultes chez nous ? Mais Excellence Monsieur le ‘’maître-sorcier’’, la PAIX véritable ne peut être obtenue par rien d’autre que par la VERITE et la JUSTICE, c’est-à dire par MAAT. Il n’y a pas de cérémonie magico-religieuse qui soit, loin de ces deux valeurs, à même d’instaurer la PAIX. A partir de ce moment, les diverses prières et messes d’action de grâce pour la paix sont de vraies folklores.

La bière au centre de tout

Nous tentons donc de déduire ici que par des canaux occultes divers, à travers par exemple des sociétés avicoles locales, cette formule serait de règle au cours d’un rituel - qui pourrait être périodique - sous l’autorité du ‘’prêtre’’ officiant par ailleurs ‘’maître-sorcier’’ autoproclamé chez nous. Si telle serait alors la vérité, à savoir que les souillures dudit ‘’maître sorcier’’ soient pratiquement ou mystiquement mises en contact avec certaines cuves brassicoles, le comportement désagrégé, désarticulé… de mes cohéritiers et cohéritières à esprit fragile de notre époque trouverait alors une certaine justification. Sinon comment en sont-ils arrivés aujourd’hui à ne juger les gens en pour ou en contre que par rapport à l’offrande ou non de la bière ?

Sinon, comment comprendre, sans redouter, sans insinuer qu’ils sont sous le coup d’une forme de possession, sous emprise d’une force à eux étrangère, que pour leur plus grand nombre, les Camerounais et leurs sœurs soient devenus si timides, si passifs, si distraits, si résignés, si hésitants même face aux situations de péril en cette demeure qu’est le plus précieux bien commun dont nous disposons à savoir le Cameroun, ce jardin que nos aïeuls ont cultivé et nous ont légué ?

Envoûtement d’une importante frange de mon Peuple par la bière donc ? Il y a de quoi s’interroger. Je me permets donc de le faire. Et une des interrogations, pas des moindres, est de savoir comment, sans se trouver dans un état second, le Peuple Camerounais, mon Peuple, convaincu par les faits d’être gouverné par des corrompus et des voleurs, des immoraux s’astreint-il au silence ? S’autorise-t-il de croiser ses multiples bras et de mettre en veilleuse ses millions de cerveaux ? Que celui ou celle qui ne se sent pas concerné ici lève alors le doigt et me dise Cbt., me voici !

Des vestiges coloniaux improductifs

Dans un autre chapitre, je dois relever que des monuments et statues érigés sur nos terres à la gloire du colonisateur ne sont que rarement, sinon jamais, de simples œuvres d’art ou de simples objets décoratifs ; érigés qu’ils sont souvent au travers des rituels magico-religieux tendancieux aux buts clairs : maintenir leur présence permanente dans nos esprits, autrement dit envoûter, prendre possession de l’esprit du Peuple concerné pour son maintien sous la domination continue du colonisateur.

C’est pour cela que des individus à conscience consciente ne les tolérant pas sur les sols des pays à indépendance proclamée ont toujours eu à instruire des actions de démantèlement de ces objets rituels sans lien vraiment productif avec l’environnement considéré. C’est ainsi que depuis 2000, j’ai personnellement dans ce sens entrepris dans le cadre de l’opération CANASO « Campagne Nationale de Souveraineté », des actions de remise en cause de la présence sur le sol Camerounais, de tels vestiges coloniaux, avec pour cible prémonitoire la statue Leclerc à Douala-Bonanjo. A ce jour, contre ma personne, 05 procédures judiciaires se rapportant à ces actions ont été engagées par l’Etat du Cameroun. Si deux n’ont pas traversé le stade des enquêtes, 03 ont été enrôlées au Tribunal correctionnel de Bonanjo. De celles-ci, une est encore pendante tandis que deux ont prospérées.

Hélas pour les Juges qui ont eu le malheur de prononcer des condamnations influencées par la France-des-gouvernants et instruites par ses serviteurs locaux que sont les voleurs et détourneurs de vastes pans du patrimoine collectif du Peuple Camerounais, mon Peuple. C’est ainsi que j’ai été, au terme d’un parcours jonché d’humiliation, de traitements dégradants, de tortures physiques et morales, avec mandats de dépôt signés aux l’audiences, condamné sous réserve par moi, de payer pour un des procès 138 000frs Cfa et pour l’autre 142 000 frs Cfa et recouvrer ma liberté. Ce que certains Camerounaises(ses) ont à chaque fois rendu possible. Qu’ils reçoivent mon merci patriotique.

Envoûtement du Peuple Camerounais, mon Peuple, par de multiples vestiges coloniaux non productifs ? Il y a de quoi s’interroger. Je m’interroge donc.

Trouver et appliquer le remède

C’est donc en esprit bien libre et donc fertile que j’assume la présente thèse. Elle repose sur une approche qui attend d’être prise en compte et conduire aux actions de correction de cet état de choses dont il faut mettre un terme ou, certes, d’être contrariée. Mais d’être contrariée argumentairement. Car qu’un Peuple se complaise d’être des décennies durant gouverné par une bande de tricheurs, de détourneurs, de voleurs, d’irresponsables… au moment où justement l’éthique et la morale doivent devenir et demeurer des boussoles et la responsabilité le support de la conduite des affaires de l’Etat, il y a à chercher et à trouver les causes, tout aussi qu’il y a à chercher, à trouver et à appliquer le traitement approprié.

Et ici, même les forces armées Camerounaises, du moins pour ce qui est de la frange républicaine en leur sein, doit se sentir patriotiquement interpellée, elle qui n’ignore pas que le rôle d’une armée dite républicaine est de veiller sur son Peuple et de sécuriser le patrimoine de celui-ci face à toute forme d’agressivité, qu’elle soit interne comme c’est en ce moment le cas, ou qu’elle soit d’origine extérieure.

Rompre le SILENCE républicain

Dois-je réaffirmer que Moi, je ne suis atteint d’aucun des types d’envoûtements qui secouent aujourd’hui mon Peuple, le Peuple Camerounais. C’est donc en citoyen lucide et conscient de ses responsabilités dans une société où l’irresponsabilité (par envoûtement !) est de mise, que je ne souscris pas au SILENCE républicain que prônent depuis toujours Paul Biya, rejoint désormais par ses 22 accompagnateurs électoraux à la présidentielle d’octobre 2011.

Il se comprend donc que je continue, aux côtés du restreint groupe des vaccinés(es) par l’esprit nationaliste et ‘’corrompus’’ par leur attachement à la vérité, à la justice et à l’éthique, non atteint par la virulence de ces envoûtements qui sévissent chez nous, de proposer au Peuple Camerounais, mon Peuple, la refondation du Cameroun comme remède curatif du moment, par le biais d’une révolution, de préférence pacifique.

Ce d’autant qu’il est largement établi que toutes les voies institutionnelles de changement démocratique en vue d’un progrès politique et d’un développement socio-économique et culturel au Cameroun sont totalement obstruées par la volonté et la détermination des tenants du pouvoir à pérenniser le statu quo néocolonial encore agissant sous la conduite locale de Paul Biya le «maître-sorcier» auto proclamé chez nous. Le reverrouillage dans tous ses aspects du débat électoral transformé en diktat électoral à la néocoloniale ne vient-il pas à nouveau nous convaincre d’envisager la rupture avec la vieille conception de la répunlique en place depuis des générations déjà ? Qu’attendons qu’il nous arrive de plus grave pour que nous finissions par nous convaincre que toutes les raisons d’hésiter d’agir sont épuisées et que l’action frontale reste comme seul recours valide pour faire évoluer notre pays,, notre Etat et notre Peuple ?

C’est ici qu’il me plait de m’approprier et d’inviter mes cohéritiers et cohéritières à faire de même, cette pensée du sage : ‘’Ceux qui rendent impossibles les révolutions pacifiques rendent du même coup incontournables les révolutions violentes’’.

En guise de conclusion

En 2004, lors de sa ‘’campagne’’ pour la présidentielle de cette année, Paul Biya a reposé son argumentaire électoral sur une notion dont, à vrai dire, il ne savait ni les tenants ni les aboutissants, emprunté qu’elle était et reste, au Cbt. MbouaMassok. Il s’agit de la notion de ‘’Grandes ambitions’’. Rappelons-nous que dans son allocution de fin d’année 2003, le même Biya tentait de relever que l’Etat, par le gouvernement dont il est lui le responsable du choix des animateurs centraux que sont les ministres , est rongé par un virus qu’il aurait découvert et baptisé ‘’inertie’’.

Un tour dans les archives de l’histoire politique des périodes sus évoquées nous donne un éclairage qui nous persuade que Biya, pour faire usage des termes ambitions et inertie, est sous la pression des remarques fortes contenues dans une allocution que prononce, le 23 novembre 2003, à Douala, Combattant MbouaMassok. En effet, le congrès du parti politique MDI se tient ce jour. Entre autres mouvements invités à cette rencontre politique, il y a ‘’Rébellion Morale’’ dont Cbt. MbouaMassok est l’animateur principal. A ce titre, il est invité à prendre la parole à ce congrès qui a lieu dans la grande salle de conférence de l’hôtel la Falaise à Bonandjo Douala. La virulence du message et la netteté du propos ne pouvaient laisser ‘’l’inculpé’’, à savoir Biya, indifférent. Voici l’extrait du message de la Rébellion Morale concerné par la réaction soudaine de Paul Biya :

‘’Et j’en aurai terminé Monsieur le Président du MDI et cher ami,
Distingués congressistes,
Combattantes et combattants,

‘’Les grands esprits arrivent sur terre, œuvrent et marquent en bien leur époque. Les autres eux, arrivent, mangent, boivent, jouissent, errent et, sans traces, disparaissent. Définitivement, le débat est clos sur cette question, qui conclut que la pauvreté et la misère morale et matérielle qui sévissent au Cameroun ne sont rient d’autre que l’expression de la présence à la tête de la patrie, d’un individu sans ambitions ni pour le Cameroun ni pour l’Afrique qui, parce que de ce fait lui-même stérile, stérilise le régime qu’il incarne et qui, alors lui aussi stérilisé, stérilise tout sur son passage, jusqu’aux réelles valeurs nationales qui auront eu la malchance de s’accoupler avec lui.’’.

Le Leader Nationaliste Agissant, Cbt. MbouaMassok, utilise ici deux termes clefs qui vivifient sa thèse : Ambition et Stérile. MbouaMassok reproche son absence d’ambition à Paul Biya, état déplorable qui, d’après lui, stérilise ce dernier qui contamine à son tour l’ensemble des rouages de l’Etat. En réponse un mois plus tard, c’est-à-dire le 31 Décembre 2003, Paul Biya ne va pas du dos de la cuière.. Dans sa réponse, une forme de défense, il accuse plutôt son entourage d’inertie, ce qui ne signifie rien d’autre que ‘’stérile’’.

Quelques mois plus tard, Biya, qui n’a toujours pas digéré le réquisitoire somme toute justifié de MbouaMassok, revient à la charge au biais d’un slogan de campagne à l’échéance présidentielle de 2004, lorsqu’il met au centre de son projet électoral, la notion des ‘’grandes ambitions’’. Pour comprendre l’ambigüité de son état d’esprit, interrogeons-nous : Comment expliquer que c’est au crépuscule de sa vie et au soleil couchant de son activité politique que le sieur Biya nourrisse pour le Cameroun des ambitions qui plus est, de grandes ?

Nous pouvons donc, pour naturellement le déplorer, constater aujourd’hui au dépend de mon pays et de mon Peuple, l’enchevêtrement, la confusion, entre ce que dit et ne fait, entre ce que pense et ne réalise pas l’individu Biya ; pour soutenir que des ‘’grandes réalisations’’ sorties des cendres d’une nature étrangère à Biya comme démontré plus haut, sont et vont demeurer dans les anales, un autre de ces multiples leurres qui sont promus d’années en années par le promoteur d’une rigueur et d’une moralisation qui, hélas n’ont , sous nos yeux, et c’est un fait, accouché que d’une dégénérescence de l’Etat, de l’éthique et de la morale avec la corruption généralisée des tenants de l’autorité publique, autant que de la frange la plus significative de mon Peuple, le Peuple Camerounais..

Ensembles, nationalistes, patriotes, progressistes républicains et autres hommes et femmes de cœur disposant d’eux-mêmes mais encore timides et hésitants, déterminons-nous, ici et maintenant, à rejoindre le groupe restreint des Prêts à l’Action et prendre résolument part, dans le cadre du Conseil Citoyen pour la Refondation du Cameroun (2C-RC) ou par d’autres voies, au combat qui doit nous conduire à mettre un terme à un Régime des Corrompus et des Voleurs « RCV », que ceux-ci soient déjà ou pas encore ‘’trahi’’ par leur associé principal à savoir Biya, le chef suprême du RCV, ‘’maître-sorcier ‘’.

Déterminons-vous à participer, sans aucune des peurs qui vous stérilisent, à l’œuvre de désenvoûtement de mon Peuple, notre Peuple, qui s’impose à nous comme donnée historique de notre participation commune à la lutte continue de libération du Cameroun. Cette lutte qui se résume aujourd’hui à la récupération de la France-des-gouvernants, de tous les instruments, j’allais dire de toutes les clés qui nous manquent pour jouir en toute plénitude, de notre indépendance conquise par nos devanciers, pour nombre au prix de leur vie. Il faut le souligner pour en démontrer l’impotence : Entre autres instruments de souveraineté, il nous faut une monnaie sur laquelle nous disposons d’une réelle liberté de gestion et qui ne s’appelle pas CFA, c’est-à-dire la monnaie française ayant cours dans les Colonies Françaises d’Afrique.