Le premier kamikaze de Boko Haram, qui a attaqué le QG de la police à Abuja le 16 juin 2011 aurait touché plus de 24 000 dollars pour mener à bien son opération.
Cet un attentat suicide à la voiture piégée contre le QG de la police fédérale à Abuja a fait deux morts, dont un policier, et des blessés. Le 17 juin, le groupe islamiste radical Boko Haram revendique l'attentat. Le 27 août 2011, c’était au tour du siège de l’Onu dans la capitale nigériane. Des attaques revendiquées par la secte qui en commettra sporadiquement d’autres dans les trois Etats du Nord est où elle prospère.
Mais, après l’investiture du président M. Buhari et alors que l’armée nigériane les a soumis à une forte pression, des ordres sont partis de la forêt de Sambisa où les dirigeants de la secte résident. Une flambée d’attentats a alors eu lieu aux alentours de la fête de l’Aid el Fitr (fête du ramadan Ndlr).
C’était au lendemain de l’acceptation par Daesh de l’allégeance de Boko Haram qui devint l’Etat islamique en Afrique de l’ouest. Cette reconnaissance a correspondu avec un nouveau mode opératoire de la secte sur le terrain. Depuis le mois de juin 2015, les Boko Haram se manifestent par des attentats suicides et des actions de guérilla.
Le 1er juin 2015 à Ali Kotoko Road, à Maiduguri, capitale de l’État de Borno, un attentat suicide a fait 26 morts et 28 blessés graves, selon des sources de sécurité qui ont aidé à l’évacuation des victimes. Le 15 juin 2015 à Ndjamena, les terroristes frappent pour la première fois la capitale du Tchad. Un commissariat situé à une centaine de mètres du palais présidentiel et une académie de police sont dévastés.
Une trentaine de personnes meurent. Une douzaine d’autres vont périr lors d’une descente des forces de maintien de l’ordre dans un domicile occupé par des membres de la secte qui se font exploser. Le 11 juillet, au marché de Ndjamena, un kamikaze déguisé en femme entraîne dans la mort une quinzaine de personnes. Entre temps Boko Haram faisait exploser des kamikazes quasi quotidiennement au Nigeria.
Lundi 22 juin, attaques dans un quartier très animé de Maiduguri, le fief historique de la secte Boko Haram, dans le nord-est du Nigeria. Selon des témoins, ces attaques ont été perpétrées par deux jeunes femmes kamikazes à proximité d’une gare routière, d’une mosquée et du marché aux poissons de la route de Baga.
Dix personnes ont été tuées sur un marché à Gujba, dans l'Etat de Yobe, dans le nord-est du Nigeria mardi 23 juin en fin de matinée, quand une fillette à peine âgée de 12 ans s'est fait exploser, ont déclaré le parent d'un blessé et un membre des secours. Cet attentat-suicide survient au lendemain d'un autre du même type perpétré par une jeune kamikaze dans une gare de bus attenante au marché aux poissons de Maiduguri, la plus grande ville du nord-est du Nigeria, et qui a fait au moins vingt morts et cinquante blessés.
Trois mineures se sont fait exploser vendredi 17 juillet matin à Damaturu, la capitale de l'Etat de Yobe, dans le nord-est du Nigeria, tuant au moins 13 personnes parmi les fidèles qui s'apprêtaient à célébrer la fin du Ramadan. Le 12 juillet dernier c’est au tour du Cameroun de découvrir l’horreur de cette tactique abjecte. Fotokol est frappé.
Une quinzaine de morts dans un double attentat suicide. Le 22 juillet l’horreur se déplace à l’intérieur du pays. Au centre de la ville de Maroua, un double attentat kamikaze fait des dizaines de morts. A Maroua toujours, trois jours plus tard, un bar dancing bondé est le théâtre d’une autre explosion. D’autres morts. Des dizaines dit-on.L’ignominie la plus crasse, croit-on. Ce n’était pourtant encore rien, en comparaison avec l’hécatombe de Kerawa Jeudi dernier.