Opinions of Monday, 17 June 2024

Auteur: Saint-Eloi Bidoung

'Non, vous ne l’aimez pas': Saint-Eloi Bidoung crache ses vérités aux soutiens de Eto'o

Samuel Eto'o à Etoudi il y a quelques années Samuel Eto'o à Etoudi il y a quelques années

Eto’o peut… On le dit vulnérable et redoutable, acariâtre impitoyable, capable de vaincre et de convaincre tout ce qui se trouve de travers en ses chemins. Si fort, pour être le grand patriote que ses ouailles vénèrent, en appellent à cors et à cris au nom de la grâce divine et de la providence céleste pour le Cameroun; à se porter candidat à l’élection présidentielle de 2025.

Eto’o peut… est le nom d’une Association régulièrement légalisé par le Préfet du Mfoundi il y a trois ans. Si Eto’o peut…, Il n’avait qu’à ne pas choisir la Fédération camerounaise de football. Nous aspirons et rêvons de lettres de noblesses ailleurs et partout. Loin du football qui ne nous chauffe jamais les marmites.

C’est à Eneo que moi j’attendais Samuel Eto’o Fils. On prétend qu’il a le bras long et qu’il peut couper court à tout dérangement dans la vie de la Nation. On dit même qu’il peut (ses adeptes disent qu’il est le seul) à pouvoir appeler son «père», à tout heure et de n’importe où, pour avoir raison sur n’importe quoi et n’importe qui.

Alors ? S’il aime aussi jalousement le Cameroun, comme on le prétend dans les bistrots, pourquoi n’a-t-il pas tendu son long bras pour gérer l’électricité au Cameroun ? Je l’aurais vraiment aimé comme compatriote à ce poste. Je l’imagine tenant tête au ministre en charge de l’Energie, comme il le fait avec autant d’effronterie face au ministre en charge des Sports en ce moment.

Je l’ai vu en rêve, il refusait de serrer la main d’un technicien d’Eneo qui n’avait pas réparé une panne qui a plongé la «Fécafood» la dans le noir pendant six jours. Je me suis réveillé en sursaut, comme après un autre rêve précèdent dans lequel je le voyais annuler les montants d’escroquerie des factures d’Eneo au nom du social-démocrate qu’il est c’est-à-dire Un homme très proche de préoccupation du peuple.

Oui, je vous le jure, Eto’o peut !
Imaginez le grand neuf dans le grade et le titre de responsable de la distribution de l’eau courante au Cameroun. Le ministre qui tenterait d’oser essayer de se mettre devant lui dans son rôle sentira son long bras passer. Et moi j’aurais toujours de l’eau dans mon robinet pour cuire mon « Kepen qe baseu , mon Eru mon Taro ».

Comme il avait promis aux footballeurs des stades jusqu’aux champs, il allait aussi promettre des forages sous chaque manguier sur toute l’étendue du territoire. Il allait nous promettre des points d’eau glacée dans les carrefours de la ville chaque midi, des points d’eau chaude chaque soir dans les quartiers et des grosses réductions dans les factures pour les femmes enceintes. Ses « eglésiens » allaient alors nous tenir la tête dans l’eau ici dehors. Le football ne nous a rien donné de tout cela, sauf des moments de transes et de stress pendant ou après des matchs.

Si Eto’o peut vraiment, S’il est fort et si puissant, que le Directeur Général de la CSPH me pardonne, c’est au poste de régulateur des prix des carburants au Cameroun qu’il nous aurait plus utile. Le prix du pétrole lampant est aujourd’hui de trois fois supérieur à celui fixé par l’autorité. Samuel Eto’o Fils, responsable nationale de la distribution pétrole ! Qui va dormir dans le noir dans ce pays ? Celui qui, selon un de ses diacres les plus fervents (jusqu’au ridicule très souvent) a organisé les obsèques (celles de son père) les plus grandioses du siècle et du monde, nous aurait promis des forages de pétrole dans chaque patelin jusqu’au fond des villages du Nord-ouest et de l’extrême sud du Cameroun. J’aurais chanté son nom même dans mon sommeil comme le font ses inconditionnels paroissiens.

Non ! Vous ne l’aimez pas ici ou là-bas à la « Fécafood », mais soyons d’accord qu’il aurait fait un bon président de la régulation de la téléphonie mobile au Cameroun. Orange Cameroun n’allait plus ou pas nous traiter comme il le fait en ce moment. MTN Cameroun n’allait pas nous manquer de respect comme il fait avec nos mégas et nos forfaits. Camtel allait seulement fuir sans sommation.
Qui sont-ils devant « le plus grand camerounais de l’histoire du Cameroun » ?
Ce sont ses adeptes, toujours proches de l’excessif, qui l’ont baptisé comme cela. Il aurait alors promis de réduire les coûts des appels, de nous offrir des forfait gratuits chaque jour de grande pluie et même d’offrir des téléphones androïdes aux enfants de moins de six mois qui ne pleurent pas la nuit. Il aurait sûrement promis d’installer le Wi-Fi dans tous les taxis ayant moins d’agresseurs à bord en journée dans la capitale.


La guerre des fils du Président

Pendant que Gilbrt Bahonla parle d’usurpation d’identité, on nous dit que Samuel Eto’o Fils est « très proche » des familles présidentielles, on dit même qu’il fait copain avec Poutine, Bongo Ondimba et Sassou Nguesso.

Voilà qu’il serait le meilleur pour régler le problème des prix du manioc, du riz, du maquereau et des œufs qui montent et descendent au marché de la CEMAC. Il aurait été plus utile à tout le monde, surtout aux «fous d’Eto’o», qu’avec ces histoires de football qui ne nous donnent ni lumière ni patates.

On aurait eu nos lettres de noblesses avec cette noblesse d’être camerounais, compatriotes de celui que ses fans ont baptisé «le plus grand des camerounais». La hargne avec laquelle il tient le baroud face au ministre en charge des Sports, «le moustachu» nous rassure.

Oui, Eto’o peut.
Si on lui confie le dossier de la dot qui est devenue triplement exorbitante, il usera de ses « entrées à la Présidence », de son « bras long » ou encore du grade de « milliardaire » pour régler cela. Et toute l’église dira « Alléluia ! Alléluia ! Gloire à Dieu Eto’o Fils ». Voilà où il peut être utile à tout le monde, pas seulement à ces chômeurs des quartiers qui se satisfont du fait que Samuel Eto’o est « milliardaire », « très puissant », « très plus grand » et même « fils aîné de Chantal et Paul Biya ». Qui oserait ? Là est toute la question. Et çà avec Gilbert Bahonla, çà va se savoir.