Le 17 mai 2015, le Collège évangélique de Bangoua (CEB) donnait ses dons de reconnaissances à l’Eglise Evangélique du Cameroun (EEC), paroisse de Batoula, sans son surveillant général.Pour ses élèves, depuis mars 2015, il est là comme s’il n’était pas là, à cause des problèmes d’immoralité.
Immoralité est le terme employé par l’EEC pour dire harcèlement ou abus sexuel, homosexualité, pédophilie et autres.
Ce que M. Mbiadjeu Serge Maturin, 45 ans, marié et père de trois enfants, vice-principal et surveillant général au CEB, demandait en 2013 dans une interview accordée au Petit Piment (LPP N° 169 sous le titre «Un nouveau surveillant général au Collège Evangélique de Bangoua») à ceux qui ne connaissaient pas le CEB de faire confiance à cet établissement dont la qualité des enseignants et des élèves n’est plus à démontrer, le seul établissement où les élèves ont la latitude de se plaindre s’ils ne sont pas satisfaits des prestations d’un enseignant, s’est-il appliqué à lui ? Il a été dénoncé à plusieurs reprises par des filles de son établissement pour abus sexuel dans son bureau ou dans son domicile.
Un élève qui avait constaté que le surveillant tournait un peu trop autour de sa petite sœur, élève aussi au CEB, a été renvoyé parce qu’il est venu à l’établissement avec la machette pour le menacer. Son exclusion pour indiscipline a laissé sa sœur sans défense.
Excédée, elle est partie à la gendarmerie de Bangoua avec son père. Le surveillant général baratinait aussi une de ses amies à qui il a demandé le N° de téléphone et elle lui a donné celui de sa mère. Quand celle-ci a reçu les messages d’amour de l’éducateur, furieuse, elle est venue faire scandale au CEB.
Une autre fille échappée de ses griffes en début d’année a informé sa mère qui est aussi venue faire scandale au CEB.
A chaque fois, le SG a présenté ses excuses et l’affaire est oubliée. Une réunion au sommet a regroupé le Président régional, le sénateur, le Principal, le président de l’Association des Parents d’Elèves, le mis en cause et ses victimes. Elles ont avoué avoir été abusées sexuellement pour les unes, avoir subit des attouchements pour les autres.
Depuis cette réunion, le Général n’est plus très visible au collège où il s’est vu interdire l’accès des salles de classe et les filles des classes de secondes ont été interdites de passer à la surveillance, tous les problèmes de discipline étant désormais du ressort du Principal.
Sa tactique consiste à utiliser la menace d’exclusion pour venir à bout de la résistance des filles.
Au CEB, on reste bouche cousue, peut-être dépassé. Est-il à son premier coup ?
Recruté en 2003 au Collège Thomas Noutong comme surveillant général, il aurait été suspendu en 2004 pour les mêmes raisons, puis repris. Suite à la récidive, il est affecté au Collège évangélique de Bafang en 2009. Suite à une autre récidive, il est affecté au CEB en 2013.
Pourquoi l’EEC place-t-elle un loup dans la bergerie et où va-t-on le placer cette fois? Pourquoi pas dans un collège de jeunes filles!