Initialement prévue sur ce 30 novembre, la réception du chantier du stade d’Olembé est renvoyée sur le 3 décembre, ce qui nourrit encore les suspicions. Les Camerounais retiennent leur souffle. Ce qui est évident, la réalisation de ce chantier qui a englouti des milliards du contribuable camerounais n’a pas été chose aisée. Entre changement d’entreprises et allégations de détournement tous azimuts, rien n’a été fait comme prévu. Cette situation ne laissent pas indifférent certains Camerounais. C’est le cas de William Bayiha qui dénonce la gestion de ce dossier par l’Etat camerounais.
OLEMBE : UN NAUFRAGE DE L'ADMINISTRATION PREDATRICE
Il y a bientôt trois mois, Cabral Libii LI Ngue tirait la sonnette d'alarme sur le cas du stade Olembe de Yaoundé.
Il dénonçait les retards définitifs, la mise à l'écart des entreprises camerounaises et mettait en garde contre les dettes contractées pour payer des sommes mirifiques à une multinationale alors que tout semblait prouver que le stade ne serait pas livré à date.
Quelques cadres du ministères des Sports et des supporters sans étoffe du pouvoir ont sorti la machine à propagande pour expliquer aux Camerounais que le député était dans des affabulations et que l'infrastructure serait livrée en temps et en heure.
La date et l'heure fixée par la Confédération africaine de football par rapport à la livraison du stade Olembe sont arrivées. Et aucune livraison n'est possible. Il y a donc fort à parier que le match d'ouverture de la 33e CAN ne s'y jouera pas. Tant de milliards de francs CFA jetés par la fenêtre.
Je refuse de croire à une malédiction des infrastructures au Cameroun. Il semble davantage que chaque projet d'envergure a pour principal enjeu l'enrichissement de quelques-uns dans les cercles administratifs et économiques proches du pouvoir.
Il est clair que l'enveloppe de plus de près de 200 milliards dépensés à Olembe n'a pas été dépensé dans du béton; ça se verrait. Il est temps que les détournements de fonds soient punis pour ce qu'ils sont : des crimes d'Etat et de haute trahison !
Dans une prochaine réflexion, je vous dirai qu'Olembe est aussi surtout un échec politique pour le président Paul Biya.
William Bayiha