Dans une publication sur sa page Facebook, Haman Mana a donné la parole à une "vendeuse de piment". Cette dernière explique comment ce commerce est agréable.
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"On me traite de "vendeuse de piment"? Eh bien je m'en accommode, car vendre du piment c'est, tous comptes faits, quelque chose d'agréable, pour ne pas le dire, de piquant. Le piment ne moisit pas: tu vends maintenant, il dort, le matin tu le revends, le lendemain encore tu le places. Le piment est d'entretien simple : pas besoin de grand-chose. Même de l'eau sans le savon suffisent.
Le piment pique toujours. Frais, sec, mouillé, imbibé, lubrifié ou non, il passe toujours, et les clients seront toujours satisfaits.
Le piment a toujours des clients. Pas la peine de se contorsionner ou de faire de la publicité outre mesure, il y aura toujours preneur, il suffit d'être patiente. C'est normal, tout le monde consomme le piment : des PDG aux rutilantes voitures aux gagne petit, chacun aime avoir sa dose de piment.
Les médecins interdisent le sucre : il est pourvoyeur de gras, favorise le diabète, dérègle le système hormonal. Les docteurs déconseillent le sel : il crée des accumulations d'eau dans le corps et déclenche l'hypertension. Hypertension et diabète réunis, font la danse de la mort dans nos familles...Mais avez-vous déjà entendu un médecin interdire le piment ? Jamais ! Au grand jamais. Autant le dire...Il pique un peu au moment où on le prend, il fait du bien là où chacun sait, et puis c'est tout!
Mais alors, pourquoi cette défiance inexpliquée vis à vis des vendeuses de piment ? A défaut de me l'expliquer, je continue à faire mes champs de piment, où je les vois, verts, rouges, jaunes, les trois couleurs du Cameroun où justement, les " vendeuses de piment" sont si mal vues…
Causez toujours. Sur le marché, c'est l'une des denrées les plus chères au kilo, en ce moment! ( propos recueillis chez une vieille vendeuse de piment)"