Opinions of Thursday, 21 July 2016

Auteur: fr.allafrica.com

Otages camerounais en RCA et le rôle du FDPC

On en sait un peu plus sur la libération des otages camerounais qui étaient aux mains d'un groupe rebelle centrafricain depuis mars 2015 à Zoukombo, non loin de la frontière. Ils sont 14 en tout, dont deux sont morts de la tuberculose. Ces ex-otages ont été rapatriés dans leur pays, le Cameroun. On ignore encore les circonstances exactes de leur libération.

Trois premiers otages ont d'abord été libérés la semaine dernière. Deux malades et une femme qui les accompagnait. La première victime est morte le 11 juillet à l'hôpital de Baboua, la seconde le lendemain, pendant son évacuation vers le Cameroun. Les 11 autres otages ont été libérés dimanche.

D'après une source onusienne à Bangui, le FDPC, le groupe d'Abdoulaye Miskine, a une part de responsabilité dans ces enlèvements, que ce soit pour obtenir la libération d'un ou deux responsables du groupe emprisonnés au Cameroun ou pour récupérer l'argent d'une rançon. Ce que dément le FDPC qui se présente plutôt en libérateur.

« Nous, on a libéré 14 otages. Il y a une force non identifiée qui progressait vers nous, on était parti en patrouille. On s'est approché et il y a eu deux heures de combats acharnés. A ce moment, on a vu des hommes enchainés, ils nous ont dit qu'ils étaient Camerounais. Ils nous ont expliqué qu'ils avaient été arrêtés par un groupe affilié à Boko Haram, celui d'Aboubacar Sidiki, qui réclamait la libération de leur chef. Après les combats, on les a libérés », explique Gustave Nditao, porte-parole du FDPC.

Restent dans cette région trois otages centrafricains : le sous-préfet et le maire de Baboua ainsi qu'un religieux qui sont toujours retenus par le FDPC ou par un autre groupe non identifié. Les recherches se poursuivent.