Opinions of Sunday, 24 September 2023

Auteur: www.camerounweb.com

PWD : un exemple de l'abandon des activités sportives par l'administration publique

L'Histoire oubliée du club hérité des Travaux Publics au Cameroun L'Histoire oubliée du club hérité des Travaux Publics au Cameroun

Le ministère des Travaux Publics au Cameroun a-t-il oublié son héritage ? Le club PWD, créé en 1962 par le Public Works Department (PWD), est aujourd'hui un exemple de l'abandon des activités sportives par l'administration publique. À l'origine, le PWD avait établi deux clubs similaires dans les principales villes des régions anglophones du Nord-Ouest et du Sud-Ouest, notamment le PWD de Kumba. Le ministère des Travaux Publics, héritier de cette tradition, a négligé le volet sportif et football, laissant le secteur privé prendre le relais.

Il existait autrefois une tradition d'implication des entreprises publiques et privées dans le mouvement sportif des régions anglophones. Par exemple, Electsport de Limbé était soutenu par la Société d'électricité (Sonel), Prison's de Buea était affilié à l'administration pénitentiaire, P & T de Bamenda était un club des Postes et Télécommunications, et Cameroon Bank avait également son propre club de football. À l'époque, le fédéralisme en vigueur accordait une certaine liberté aux démembrements des administrations centrales pour s'engager dans le sport.

Cependant, avec la centralisation croissante des services publics, de nombreuses de ces équipes ont disparu, bien que ce ne soit pas une excuse valable. Des clubs tels que Prévoyance de Yaoundé (Cnps) et Impôts FC de Yaoundé (Direction des Impôts) ont maintenu leur présence dans le football, remportant même des titres de la Coupe du Cameroun. Cotonsport de Garoua est un exemple d'entreprise qui s'est pleinement engagée dans la promotion du football.

Le problème semble résider dans le manque d'intérêt et d'engagement des individus envers les activités d'animation de l'espace public. L'obsession de l'ascension sociale a éloigné de nombreuses personnes du monde du sport et des loisirs. Comment le ministère des Travaux Publics a-t-il pu détourner son regard de cet enfant, le club PWD, qui porte encore son nom sur son acte de naissance ?

Certaines entreprises ont choisi une implication discrète dans le soutien des activités sportives, tandis que les administrations, à l'exception des Forces Armées et de la Police (FAP), montrent une mobilisation timide, parfois simplement liée à la persévérance d'un fonctionnaire discipliné plutôt qu'à une politique sportive bien structurée. C'est une situation regrettable.

Bonne chance à PWD, l'enfant abandonné, dont le père est pourtant bien connu. Bonne finale !