Opinions of Monday, 23 October 2017

Auteur: Didier Ndengue

Paul Biya est là, opposition camerounaise lève-toi et marche !

Après 35 jours passés à l'étranger, Paul Biya est de retour au Cameroun, samedi dernier. Après 35 jours passés à l'étranger, Paul Biya est de retour au Cameroun, samedi dernier.

Le chef de l’Etat et sa charmante princesse ont atterri à l’aéroport international de Nsimalen à Yaoundé, samedi dernier. Après avoir disparu des radars depuis la 72eAssemblée générale de l’Onu.

Son patron est également notre patron à tous. Ne croyez surtout pas qu’il est un poltron, encore moins un pépé bidon. Il contrôle tout, sauf certaines de ses créatures. Lui, c’est monsieur Paul Biya, le président du Rassemblement démocratique du peuple camerounais (RDPC), et le candidat naturel de ce parti politique à l’élection présidentielle de 2018.

C’est aussi lui le locataire du palais d’Etoudi depuis 35 ans, au cas où vous l’aurez oublié. Ma question peut paraitre bête, mais je ne veux pas mourir bête : quelqu’un peut-il me dire chez qui le président de la République du Cameroun verse les frais du loyer depuis plus de trois décennies? Sauf s’il a mis le titre foncier à son nom. Tout est possible. Avec des gens qui ont un long bras comme lui, il faut s’attendre à ce genre de manigance.

Le boss est de retour

Je ne vous apprends rien, le père et la mère de ma chérie Brenda, sont de retour au pays depuis le samedi 21 octobre 2017. Ils nous ont certainement gardés beaucoup de cadeaux pour la fête de la nativité.

Une chose est sûre : Le type là ne peut pas rentrer bredouille après avoir disparu des radars avec son épouse après la 72e Assemblée générale de l’Organisation des Nations Unies (Onu) à New-York. Pendant qu’il se reposait tranquillement loin de nos gros yeux curieux, (c’est l’excès de vieillesse), mon champion Donald Trump lui, a pris plusieurs décisions pour le bien des Américains, mais qui bouleversent malheureusement le monde entier. Désolé !

Biya n’en a rien à cirer de vos cris de détresse en tout cas. Et voilà qu’il débarque à Yaoundé et personne ne lui demande où il était passé au moment où le pays souffre le martyr. D’abord qu’il a des comptes à rendre à qui ? Moi-même là j’exagère hein! Si l’occasion se présente, je lui poserai plusieurs questions. Si j’ai encore tous mes sens, le locataire du palais d’Etoudi, où il est installé depuis très longtemps, est le choix du peuple. Ce peuple a donc besoin de savoir où son élu se balade tout le temps en Europe avec sa dulcinée. Dans quel hôtel sont-ils logés et que font-ils dans la chambre à….deux?

République de répression

Ce peuple, qui s’intéresse beaucoup au quotidien de son dirigeant a également besoin d’être écouté et non d’être asphyxié par les autorités administratives, membres d’un parti obèse comme le RDPC, qui interdissent constamment les meetings et marches « pacifiques » de l’opposition.

Le parti de Biya n’est pas gentil hein. D’abord, il recrute tous les milliardaires du pays, il en forme d’autres à travers les détournements des deniers publics, il s’entoure des personnes les plus intelligentes qu’il formate carrément et nomme à des postes clés de la République. Pour couronner le tout, les gars ont l’armée républicaine à leur disposition.

Avec ça, dites-moi comment l’opposition peut s’en sortir si elle ne lèche pas les bottes de nos gouvernants. Même unis, je vois mal les leaders d’opposition remporter un bras de fer contre le parti au pouvoir, sauf si celui-ci se divise un jour. Malgré ces obstacles, la minorité politique camerounaise a toujours espoir.

Samedi, certains leaders du SDF, CPP, etc. m’ont ému. J’étais si content de voir qu’ils peuvent parler d’une seule voix comme des gens civilisés. Mais il ne faut pas seulement aller dans la même direction quand il s’agit de descendre dans la rue contre le régime. Il faut également former une vraie coalition et designer un candidat unique qui incarnera la philosophie de l’opposition pour espérer évincer la machine à broyer du RDPC. Dois-je vous rappeler qu’un leader n’est pas un suiveur ? Il a des idées claires, qu’il défend jusqu’au bout. Il sait donc où il va. Ce qui veut dire que les opposants camerounais n’ont pas besoin du OUI ou du NON d’un individu pour monter au créneau et établir des stratégies historiques.