Quand il y avait encore de vrais professeurs dans nos universités, le très élégant Stanislas Melone nous enseignait, en droit de la famille, une théorie dite de "l'absence".
Le Code Civil français prévoit que «lorsqu'une personne a cessé de paraître au lieu de son domicile ou de sa résidence sans que l'on en ait eu de nouvelles, le juge des tutelles peut, à la demande des parties intéressées ou du ministère public, constater qu'il y a présomption d'absence. »
DANS LE CAS DU CHEF DE L'ÉTAT, ÇA DONNE QUOI ?
On ne sait même plus quoi penser: pendant plus de 40 jours, certains ont dit qu'il était en bonne santé en… Suisse: il était par conséquent "vrai vrai" absent.
Voilà qu'il est revenu de manière particulièrement "triomphante" et on ne voit pas exactement ce qui a changé puisque personne ne peut affirmer l'avoir rencontré depuis lors.
Qui peut citer une seule mesure; une seule réflexion de sa part de nature à améliorer le quotidien des Camerounais qui croupissent chaque jour davantage dans la misère ?
Doit-on conclure que dans son cas, présent ou absent, c'est exactement pareil ? Que la saisie d'un "juge des tutelles" est urgente ?
Si on était méchant, on dirait qu'il "semble ailleurs, absorbé, dans les nuages, dans sa bulle, détaché, distrait, inattentif, indifférent, lointain, dans la lune, négligent, préoccupé, rêveur, tête en l'air".
Heureusement que je ne suis pas méchant: je laisse cette "méchanceté" à d'autres, nombreux, dans son entourage.