Opinions of Tuesday, 16 August 2016

Auteur: Cesar Honore Ngomo

Paul Biya, un modèle pour ses camarades

Le Président de la République, Paul Biya Le Président de la République, Paul Biya

Imaginez le président Paul Biya en 1963, nouvellement entré en fonction à la Présidence de la République du Cameroun (chargé de mission, Secrétaire Général à la Présidence, Directeur du Cabinet Civil) se comporter comme la majorité des Ministres, Directeurs Généraux et autres hauts cadres de l’administration publique et grands patrons des sociétés privées actuels, c’est-à-dire nommer les cousins, cousines, neveux, nièces, oncles, tantes du village ou les enfants des amis ou mettre ces enfants dans toutes les grandes écoles, le Cameroun serait géré aujourd’hui par les petits Biya comme dans plusieurs pays africains. Peut-être on aurait un premier Ministre Biya Junior, un Secrétaire Général de la Présidence Mvondo, Un directeur de la SNH etc Eyenga Biya…

Tous ceux de nos camarades et concitoyens qui bénéficient du décret présidentiel pour accéder à une position stratégique, ou ceux dont les entreprises prospèrent grâce à la consommation de l’ensemble du peuple camerounais doivent comprendre qu’ils n’appartiennent plus à leurs tribus, ils ne sont plus membres d’une famille, ni membres d’un clan, ils sont désormais représentants de tous le PEUPLE Camerounais dans toute sa diversité et dans toute sa complexité. Opérer par des préférences tribales, familiales etc est sectaire et contreproductif. Cela ne participe pas à consolider leurs propres acquis, encore moins l’UNITÉ NATIONALE qui doit nous conduire à l’ÉMERGENCE.

L’ÉQUILIBRE RÉGIONALE si cher aux pères fondateurs de notre pays ne doit pas se transformer en abus de pouvoir, en cadeaux de petits copains, en équilibre familiale (fils de…..et de….). Toutes nos régions, nos départements, nos arrondissements, nos districts, nos villages regorgent des enfants plus méritants et devoués au travail et au patriotisme pour entrer dans ces grandes écoles. Que ceux là qui ont travaillé dur pour avoir leurs diplômes ou leurs qualifications soient ceux là qui administrent et encadrent le reste dans la haute administration et dans les entreprises.

Plusieurs de nos dirigeants, publics et privés, ont la mémoire courte, si ceux qui ont été aux affaires avant eux auraient procédés comme eux aujourd’hui, ils ne seraient jamais la aujourd’hui.

Que les meilleurs de Bamenda, de Nkongsamba, de Dschang, d’Ebolowa, de Kousseri, de Mora, de Banga, d’Obala, d’Oyeng, de Batié, de Kribi, de Ngaoundéré, de Belabo etc…soient les représentants de l’équilibre régional et non les enfants de…ou de … Vous pouvez aider vos enfants autrement, en les donnant une bonne éducation par exemple, en leur donnant le goût du travail bien fait par exemple, ou en faisant d’eux des Chefs d’entreprises ou des hommes d’affaires.

Il y a des familles des anciens hauts cadres de ce pays ou ancien hommes d’affaires dont les enfants brillent sans pour autant tricher ou entrer dans le maquis de la fraude et Le favoritisme.

Chers aînés, Paul Biya vous parle.

Suivez son exemple, il ne mélange pas famille et présidence.
Et si vous voulez que vos enfants suivent vos pas, alors sans problème, assurez-vous juste qu’ils méritent tout comme vous avez méritez vos tickets d’entrée à l’époque où vos parents (leurs grands-parents) étaient de simples agriculteurs, catéchistes, enseignants, etc…. C’est-à-dire sans aucun pouvoir d’influencer votre entrée à ces grandes écoles.

Votre position fait de vous les fils du Cameroun et non de vos familles ou de vos villages, encore moins de vos tribus.

QUE L’AMOUR DE LA PATRIE L’EMPORTE SUR LES PETITS CALCULS ÉGOÏSTES.
RUBEN UM NYOBÈ À PROPOS DU TRIBALISME


« Ils [les colonialistes] dressent tribu contre tribu en faisant croire aux uns qu’ils sont plus intelligents et aux autres qu’ils sont très riches et vont dominer le pays. Les uns et les autres croient naïvement à cela et se livrent à de vaines luttes intestines qui aboutissent finalement à la ruine de tous et le seul qui profite, c’est le colonisateur. Ils dressent chefs contre intellectuels en faisant croire aux uns qu’ils sont les détenteurs de la tradition et que le pouvoir leur revient, aux autres qu’ils sont « comme les Blancs » et que c’est à eux que revient le privilège de la civilisation moderne. Mais les colonialistes ne croient ni au pouvoir du chef ni à l’intelligence de l’homme dit « évolué ». Ils cherchent tout simplement à puiser dans la haine de ceux-là, le plus de profit et le prolongement de la misère de tous. »

Ruben Um Nyobe, 1913-1958