Opinions of Friday, 11 March 2022

Auteur: Prof Aimé Bonny

Paul Chouta, Valérie Mandengué et Luther Meka victimes de délit d'opinion, selon Prof Bonny

Paul Chouta ici à droite a été violemment agressé Paul Chouta ici à droite a été violemment agressé

Selon le prof Aimé Bonny, Paul Chouta, Valérie Mandengué et Luther Meka ont tous été victimes d'une agression, même si le cas de Paul Chouta est une agression physique avec pour intention de lui ôter la vie. Dans une tribune publiée il y a quelques heures, l'universitaire dénonce une forme de "délit d'opinion, dans un pays dit de liberté".

Ci-dessous, la tribune du Prof Bonny

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"Ces trois personnages publics de l'espace sociopolitique du Cameroun partage un point commun : ils ont été où sont victimes d'une forme de délit d'opinion, dans un pays dit de liberté.

Le point commun s'arrête rapidement à ce constat.

Les raisons de ces agressions physiques ou verbales sont en opposition radicale.


Paul CHOUTA, lanceur d'alertes contre ce qu'il considère à raison comme une gouvernance étatique discutable, a été victime de plusieurs tentatives d'agressions physiques puis d'un enlèvement et maltraitance mortelle. Ce fait est commis par des partisans du statut quo dans un pays où les enseignants sont réduits à la mendicité et dont certains meurent sans jamais avoir perçu une seule mensualité de 10 années de dure labeur.


Mr Valérie MANDENGUÉ est un jeune-vieux affamé, appartenant à la jeune garde des nerveux du RDPC, des loups aux dents longues et pressés d'accéder à la mangeoire suprême que seul permet l'allégeance au parti-état. Il fut menacé (voire plus?) par une population excédée de vivre dans l'extrême pauvreté.


André Luther MEKA est un habitué des phrases chocs genre " Paul Biya est plus bon que Jésus Christ". Comment ne pas exaspérer les pauvres de TANGA SUD face à cette arrogance des rassasiés de TANGA NORD comme le décrivait déjà Mongo BÉTI dans son opus "ville cruelle".

La cruauté des conditions de vie dans lesquelles le peuple camerounais est obligé de vivre cristallise les frustrations et les velléités de revanche des uns, en opposition aux intérêts des "élus" du grand Seigneur.

Aucune raison ne justifie la violence, mais il y en a qui sont davantage injustifiables. A chacun de se faire son opinion. Une pensée émue à Paul CHOUTA et que le Seigneur pose sa main sur le Cameroun et exorcise les forces du mal qui ont acquis des titres fonciers dans ce pays en dérive".